L’on célèbre, ce 11 Rabial Euweul de l’an 1439 de l’Hégire,, correspondant au 30 Novembre 2017, le Mawlidun Nabi, anniversaire de la venue sur terre de la meilleure des créatures, Seydouna Muhammad (Saws).
En la matière, la localité de Tivaouane sera, à n’en pas douter et comme à l’accoutumée, le lieu de convergence de millions de personnes qui répondent ainsi à l’invitation du très vénéré Seydyl hadj Malick Sy (Rta). Car, c’est à lui que la Oumah islamique doit cette commémoration, sous sa forme actuelle ; qu’il organisa, pour la première fois, dans la capitale de la Tijjaniyyah, en 1902. Donc c’est la 115e édition de cette importante manifestation qui va se dérouler. Cependant, il convient de noter que le saint homme, El Hadj Malick Sy (Rta), a eu à commémorer le Mawlidun Nabi (ou Gamou) à Ngambou Thieulé et Gaya (département de Dagana), Saint-Louis et Ndiarndé (près de Kelle, (département de Tivaouane, région de Thiès), à partir de 1882, donc bien avant son installation définitive à Tivaouane.
Cette ville où il repose est, par conséquent, le point de ralliement des musulmans qui, en cette nuit, seront à la quête de bienfaits, en s’inspirant des faits et gestes du prophète Mohamed (Saws), de ses enseignements, qui leur seront rappelés par les membres de la famille de Maodo Malick Sy (Rta).
Pour El hadj Malick Sy, la commémoration de cet événement exceptionnel “ est une nécessité, à condition qu’on n’y pratique rien de prohibé par la “ Charia ” et la “ Sounnah ”. Il l’a expliqué dans son poème titré intitulé « La Khat Haadia » (Ce que Je ressens).
L’expédition d’Abraha
Le Sceau des prophètes (Saws) est né dans la nuit du 11 au 12 du mois lunaire de « Rabi AI Euwal » (un lundi) de l’année dite des « Eléphants », soit en 570, et le 29 Août, selon un grand nombre d’érudits de l’Islam.
« Année des éléphants » parce que cette année-là, Abraha, souverain régnant du Yémen, à la tête d’une forte armada à dos d’éléphants, avait tenté de détruire la Kaaba. Il fut défait par une nuée d’oiseaux qui ont jeté des cailloux destructeurs, ayant aplati hommes et montures (Sourate 105, cinq premiers versets, du Saint-Coran).
Cet enfant pas comme les autres est venu au monde sans souillure aucune, son cordon ombilical a été tranché par l’Archange Seydouna Djibrail (Salut sur lui). Aussi il était déjà circoncis et son front brillait si bien que sa mère, Seydatouna Aminatou Bintou Wahbine, n’avait plus besoin de lampe pour éclairer sa chambre. Aussi, ses sourcils étaient entourés de Khôl (Tousngueul), son indexe pointé vers l’Est comme faisant le « Tajahoud » (acte final de la prière).
À ces signes de Dieu, se sont greffés d’autres au fil des jours. De telle sorte qu’on a tout de suite pensé à la concrétisation des propos de Seydina Issa (Jésus-Christ) qui avait annoncé la venue de son « cousin », le Sceau des Prophètes. Il avait précisé : « Viendra après moi un Prophète ; son nom est « Ahmad ». Quand, au 7e jour de sa naissance, son grand-père paternel, Abdoul Moutaleb, plus connu sous le surnom de “ Saïbat AI Amdi ” (l’homme à la chevelure blanche et bénie), l’a baptisé Ahmad, après avoir immolé un mouton, les choses se précisent davantage. C’est à Seybat Al Amdi qu’a incombé cette charge, étant donné que le père de l’élu de Dieu, Abdallah Ibn Abdou Moutaleb, était rappelé à Dieu deux mois avant la naissance de l’Elu du Tout-Puissant.
Le désarroi et la complainte de Satan le maudit
Dans son célèbre livre « Khilazou Zahab Fi Siratil Khaïroul Arab » (l’Or décanté sur la vie du meilleur des arabes), appelé aussi “ Mimiya ”, El hadji Malick Sy nous apprend que le prophète Muhammad (Saws) a été conçu pendant une nuit de vendredi du mois de “ Rajab ”. Ce jour-là, Satan le maudit a crié et bougonné, pour déplorer la prochaine arrivée de celui qui allait le vaincre. Par ailleurs, les anges, les prophètes qui ont précédé Muhammad (Saws) ont félicité la très sainte Aminatou Bintou Wahabine.
En outre, Maodo Malick Sy nous enseigne « qu’aucun enfant n’a connu une croissance aussi rapide que celle de Muhammad Ibn Abdallah. Car sa croissance, d’un mois, s’est faite en un jour, celle d’une année en un mois par la Puissance de Dieu l’Omnipotent ».
Signalons qu’à l’âge de six ans Muhammad est devenu orphelin de mère aussi. Car, c’est en ce moment que le Tout-Puissant a rappelé au ciel Seydatouna Aminatou, au retour d’un voyage à Madinah Al Mounawarrah.
Et c’est une dame du nom de Oumou Haymane qui l’a conduit chez son grand-père, Saïbat AI Amdi (L’homme à la chevelure blanche bénie).
A l’âge de sept ans, il a été atteint d’une maladie des yeux. Le médecin (un moine chrétien) auprès de qui on l’avait emmené dit à son grand-père : « Son remède c’est sa propre salive ».
Aussi, Maodo Malick, le précurseur de la célébration du Mawlidun Nabi, ajoute, toujours dans le même livre, que : « l’année de la descente sur la terre bénie de La Mecque du Sceau et Imam des prophètes (Saws) a été appelée « année d’ouverture et de bonheur ». Parce que la terre a reverdi, les arbres ont donné beaucoup de fruits, d’autres récoltes abondantes, les animaux domestiques très productifs en lait, etc.
De même, la sainte Aminatou a été félicitée par une auguste assemblée d’anges ».
séjour chez la nourrice, Halimatou Sadiya
Comme tous les enfants nés à l’époque en Arabie, Muhammad (Saws) fut confié à une nourrice chargée de l’allaiter. Il s’agit d’Halimatou Sadiya. Elle a révélé que l’arrivée de Seydil Woudjoud (Saws) dans le village des Bani Saad, où elle vivait, a coïncidé avec la fertilité des terres et la rentabilisation des animaux (chamelles, ânes, brebis, chèvres, etc.) qui auparavant n’avaient que la peau sur les os. “ Il nous a apporté la prospérité ”, a raconté Halimatou Sadiya. Elle l’a allaité en même temps que son propre fils Mesrout.
À quatre ans, le prophète de Dieu (Saws) a vécu un événement émouvant et inédit que son frère de lait Mesrout s’était dépêché de raconter à Halimatou. Mohamed (Saws) l’a confirmé ainsi : « alors que j’étais éloigné des animaux que je gardais avec mon frère, un grand Etre en forme d’oiseau m’a étalé sur le dos, a ouvert ma poitrine d’où il a sorti quelque chose avant de repartir ».
Ce que Dieu l’Exalté a précisé dans le Sain-Coran : « N’avons-nous pas dilaté ta poitrine et rejeté au loin très loin, ce lourd fardeau ».
On en a déduit alors que de sa cage thoracique furent extraites les gouttes du péché originel que chaque descendant du père des hommes, le Prophète Seydina Adama (AS) porte. Par conséquent, sa poitrine fut lavée, purifiée et remplie de foi.
TALL. Al Haj Khaly