La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam a indiqué, mercredi à Dakar, que le "rêve est permis", après tant d’années de lutte contre le sida, de "vaincre" et d’"éliminer définitivement" la maladie.
"Le traitement du Vih peut être accessible à tous, le rêve se transforme peu à peu en réalité et nous savons aujourd’hui que nous pouvons vaincre le sida, éliminer cette pandémie pour qu’elle ne soit plus un problème de santé publique" a-t-elle notamment dit.
Elle a partagé cette possibilité à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida au cours de laquelle, le CNLS a lancé le compte à rebours pour la fin de l’épidémie du Sida en 2030. Le thème retenu cette année est "Droit à la santé".
Selon elle, la Journée mondiale du Sida rappelle l’importance "de notre combat" et "notre devoir de solidarité", précisant que le Sénégal a réalisé des avancées significatives dans la lutte contre le Vih.
"La prévalence du Vih au sein de la population générale a baissé" a-t-elle fait savoir, indiquant qu’elle est "de 0,5% même si dans les groupes clés, la prévalence reste élevée".
De même souligne la secrétaire exécutive du CNLS, "le ciblage est renforcé et les nouvelles infections ont diminué de 50% et le nombre d’adultes mis sous antirétroviraux (ARV) a augmenté passant de 137 en 2001 à 19943 en 2016".
Le docteur Safiatou Thiam s’est réjouie du passage effectif à l’échelle du traitement ARV partout dans le pays et de la diminution de moitié du nombre de décès liés au sida.
"Un nouveau plan stratégique 2018-2022 de 4ème génération avec la vision de mettre fin à l’épidémie du sida est en cours de validation" a-t-elle confié, rappelant qu’aujourd’hui, "20,9 millions de personnes sont sous traitement ARV sur les 36,7 millions de personnes qui vivent avec le Vih dans le monde".
"Nous pouvons objectivement être au rendez-vous de 2030 et en finir avec l’épidémie du sida" a encore dit l’ancienne ministre de la Santé du Sénégal, relevant que, pour y arriver, "il faut tester et mettre sous traitement antirétroviral toutes les personnes séropositives et rompre ainsi la chaîne de transmission".