Hier, lors du vote du projet de budget 2018 de son département, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a révélé que le prix de l’eau devra baisser à la fin du contrat avec la Sde.
‘’A quand une baisse du coût de l’eau ?’’. A cette question des députés, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a donné une réponse qui porte beaucoup d’espoir chez les consommateurs. En effet, selon Mansour Faye, qui défendait son projet de budget 2018, avec la fin du contrat avec la Société sénégalaise des eaux (Sde) les prix devront diminuer. En fait, le contrat prend fin l’année prochaine et les Françaises Veolia et Suez ont déjà déposé leur candidature à côté de celle de la Sde pour la nouvelle société qui sera créée. Cependant, l’on tend même vers une renationalisation. Car, avec la nouvelle société, l’Etat aura 25 % des actions sur un capital de 3 à 4 milliards de francs Cfa. La maison-mère n’aura pas la majorité des parts. Or, avec le contrat en cours, celle-ci a 57 %, l’Etat et le personnel chacun 5 %, et 33 % pour le privé.
Au-delà du coût, le gouvernement reste préoccupé par l’accès universel dans le monde rural. ‘’Nous ne serons satisfaits que si la question de l’eau ne sera plus une préoccupation pour les populations. En Europe, il n’y a même pas de ministre de l’Hydraulique. Chez nous, des efforts ont été consentis, mais des choses restent à faire’’, s’est engagé Mansour Faye.
A l’en croire, le budget d’investissement de son département, estimé à 94 %, s’inscrit dans la perspective d’une satisfaction totale des besoins à l’horizon 2021. ‘’Le budget de 2018 va marquer la poursuite des projets-phare et le démarrage des projets structurants’’, a souligné le ministre. Ainsi, concernant l’hydraulique en milieu rural, l’accès universel sera atteint en 2021, car sur les 40 000 villages que compte le Sénégal, il reste encore 4 000 non bénéficiaires.
Au-delà de cet aspect, le ministre a révélé qu’en 2020, le Sénégal aura une production additionnelle d’au minimum 260 000 mètres cubes/jour partant de la production de Keur Momar Sarr et du projet du Pudc qui va livrer graduellement la totalité de ses chantiers avant la fin 2018.
Pour le projet de Keur Momar Sarr III (Kms3) le maire de Saint-Louis a annoncé, au passage, qu’il sera lancé le 18 décembre prochain. Ce programme résoudra également le problème de pénurie d’eau récurrent dans la banlieue dakaroise. A cet effet, 28 forages seront réalisés pour produire au minimum 60 000 m3 d’eau par jour. ‘’D’ici le prochain été, on aura moins de déficit’’, a promis le ministre de l’Hydraulique.
S’agissant du volet assainissement, Mansour Faye a indiqué que depuis 2012, des efforts ont été faits en tenant compte des 14 localités qui étaient les parents pauvres. A ce propos, il a annoncé que le programme des 10 villes (Louga, Tivaouane, Tamba, Matam, Rufisque, Cambérène, Pikine, Saint-Louis, Kaolack et Touba) va démarrer simultanément au début du mois de janvier 2018. Ce projet permettra de traiter les eaux usées grâce à la Boad pour un montant de 60 milliards de francs Cfa. Il est également prévu 100 à 120 000 latrines sur financement de la Banque mondiale.
Le projet de budget 2018 du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement est arrêté à la somme de 105 milliards 218 millions 041 mille 680 francs Cfa en valeur absolue, avec une augmentation de 48 milliards 971 millions 438 mille 680 francs Cfa, soit 87 % en valeur relative.