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Mgr Benjamin Ndiaye sur la vente de migrants en Libye : "c’’est mieux de rester pauvre dans notre pays que d’aller à l’aventure"
Publié le dimanche 26 novembre 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par SB
Le projet "Sénégal Dem Dikk" présenté à l`Archevêque de Dakar
Dakar, le 02 octobre 2016 - Le directeur général de Dakar Dem Dikk a présenté à Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar, le projet "Sénégal Dem Dikk" et a sollicité auprès de lui des prières.




Mbour – l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye a invité, samedi à Mbour, les jeunes à rester dans leur pays, au lieu de tenter "une hypothétique émigration", estimant que "c’est mieux de rester pauvre dans son pays que d’aller subir les foudres d’une aventure incertaine".

"C’est vrai que nous sommes un pays pauvre, mais c’est mieux de rester pauvre dans notre pays
que d’aller subir les foudres de je ne sais qui en allant à l’aventure", a notamment déclaré le chef de l’église catholique sénégalaise qui présidait l’ordination de prêtres et autres religieux.

"Le cas de la Libye me fait penser à la chanson de Ismaïla Lô, +coono niit kou gnoul kagne lay jeex+ (NDLR : à quand la fin du calvaire des noirs ?)", a dit le religieux, ajoutant que "les noirs sont fatigués, mais nous devons aussi mesurer le degré de notre responsabilité".

"Nous n’avons pas le droit de laisser des filières d’immigration continuer alors qu’on sait comment elles sont mises en œuvre. Il faut vraiment arrêter cela. Quand des gens ne mangent pas à leur faim, ils sont bastonnés. Où est la dignité humaine ?", s’est interrogé Benjamin Ndiaye.

Selon l’archevêque de Dakar, il y a des gens qui sont "des épaves" en Europe et qui n’ont pas les moyens de revenir dans leur propre pays, où ils "auraient même honte de revenir".

Mais, "de grâce chers jeunes, c’est nous qui allons bâtir et développer notre. Personne d’autre ne va le faire à notre place", a-t-il lancé, non sans inviter les autorités à prendre leurs responsabilités.

Il a également demandé aux chefs religieux d’indiquer la direction à suivre, pour que les jeunes se mobilisent et agissent ensemble pour transformer leur pays.



ADE/PON
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