Retour à la case prison pour Assane Diouf. Près de trois mois après sa libération par le procureur, qui a mis un terme à sa détention à son retour des États-Unis, celui qui s'est révélé au public par ses sorties virulentes sur Facebook contre certaines personnalités, dont le chef de l'État, a été arrêté ce vendredi par la Dic.
D'après nos informations, il est poursuivi pour trouble à l'ordre public. Hier, il a échappé à une expédition punitive chez lui, à Guédiawaye. Son tort ? Dans l'une de ses vidéos incendiaires, il a interpellé le porte-parole des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre, lui demandant de dire d'où il tire ses milliards. Dans la même vidéo, il a prévenu que désormais il n'épargnera personne dans ses diatribes, pas même, a-t-il martelé, les khalifes généraux.
Fort remontés contre cette sortie qu'ils considèrent comme une attaque contre la communauté mouride, certains individus se présentant comme des fidèles de cette confrérie, se sont présentés au domicile d'Assane Diouf, à Guédiawaye, pour le corriger.
À propos de ce qui s'est passé sur place, les versions divergent. Les uns assurent qu'Assane Diouf, à la vue de ceux qui cherchaient à lui faire sa fête, a pris la fuite pour aller se réfugier au commissariat de la localité. Hélène Françoise Gaye, qui le soutient sur Facebook, assure que Diouf a affronté ses "agresseurs" jusqu'à ce que les forces de l'ordre interviennent.
À son retour des États-Unis, suivi de sa détention, Assane Diouf a recouvré la liberté. Il a poursuivi ses sorties sur Facebook en se gardant d'insulter le chef de l'État et sa famille comme il le faisait lorsqu'il était sur le territoire américain. Mais ces derniers jours, il semble avoir retrouvé ses vieilles habitudes.