Le Rwanda devrait se servir du génocide de 1994 comme une leçon de respect de la vie, de la liberté et de la démocratie, estime l'Union des ressortissants rwandais au Sénégal (URSS) dans un communiqué reçu dimanche à APA.
"Le génocide aurait dû être une bonne leçon pour le respect de la vie, de la liberté et de la démocratie. Ce n'est malheureusement pas le cas au Rwanda", dit Dr Emmanuel Hakizimana, président de l'URSS, cité par le communiqué.
Il estime que le génocide aurait pu être une raison profonde pour éradiquer l'impunité. "Ce n'est pas le cas. Vous savez tous que la communauté internationale a institué la Cours Pénale Internationale (TPI) pour juger les criminels du génocide, de guerre et tous ceux qui ont attenté aux droits humains. Qu'a-t-il fait ? Il a été transformé en un tribunal des vainqueurs sur les vaincus. Jusqu'à sa fermeture prévue en fin 2014, il n'a jamais osé interpeller les criminels du Front Patriotique Rwandais (FPR) actuellement au pouvoir au Rwanda", se désole-t-il.
Quant à la justice rendue au Rwanda, l'URSS souligne qu'elle a été plus une revanche qu'une justice. "Vous connaissez tous les prisons mouroirs du Rwanda, de sinistre mémoire. Le génocide aurait dû être une alerte contre les abus de toute sorte et contre toute forme de discrimination entre les fils et les filles du Rwanda. Il a été au contraire un prétexte de globalisation tendant à scinder la société rwandaise en deux catégories : les bons et les mauvais", note la structure.
Le génocide aurait dû être le souvenir d'un malheur collectif partagé par tout le peuple rwandais, mais, note le communiqué, ‘'seule une partie de ce peuple a droit à honorer la mémoire des siens. Les autres n'y ont pas droit. Evoquer ce sujet est considérer comme du révisionnisme. Comment veut-on arriver à la réconciliation ?".
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