Un réseau de chercheurs ouest africains a présenté récemment à Dakar une étude qu’il a menée sur la rupture du lien matrimonial au Sénégal avec pour principal objectif de contribuer à ‘’une meilleure protection des droits’’ au sein de la famille.
"Cette recherche est le résultat du travail d'un réseau régional de chercheurs du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal dont l'objectif est de documenter et d'analyser les problèmes rencontrés lors de la rupture du lien matrimonial. Elle vise aussi à explorer les solutions juridiques et non juridiques permettant une meilleure protection des droits dans le contexte familial", a expliqué le professeur Papa Talla Fall, l'un des auteurs de l'étude, menée sous l'égide de l'institut des droits de l'homme et de la paix (IDHP) de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar.
M. Tall s'adressait à la presse en marge d'une rencontre de partage du texte, enrichi par d'éminents universitaires dont les professeurs Abdoulaye Cissé du Sénégal et Tidjani Ali du Niger.
L'étude s'inscrit dans un projet global de recherche sur la rupture du lien matrimonial en Afrique de l'ouest appuyé par l'Institut danois des droits de l'homme (IDDH).
En plus des ateliers et séminaires méthodologiques avec le réseau régional des chercheurs ouest africains, et les représentants de l'IDHP et de l'IDDH, les chercheurs ont effectué leur travail de terrain en collaboration avec les acteurs nationaux concernés avec qui ils ont discuté pour promouvoir des cadres législatifs applicables et protecteurs des droits.
"Cette étude propose une courte typologie des divorces au Sénégal, puis analyse des causes du divorce devant les juridictions sénégalaises. Elle propose également une analyse des effets du divorce en matière patrimoniale et extrapatrimoniale", a indiqué le professeur Papa Talla Fall.