Saly-Portudal (Mbour) – Le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan travaille à aider à améliorer la transparence dans l’exécution des opérations budgétaires au niveau des agences, établissements et structures régis par les règles de comptabilité publique, a indiqué mardi le directeur du secteur parapublic (DSP), Amadou Tidiane Gaye.
‘’Puisqu’il s’agit de deniers publics encadrés par des règles de comptabilité publique, la première règle c’est que les opérations inscrites dans les budgets de ces structures soient exécutées par des comptables publics nommés par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan’’, a expliqué M. Gaye.
Intervenant à la clôture d’un atelier de deux jours (20-21 novembre), à Saly-Portudal (Mbour, ouest), il a rappelé que le processus a démarré depuis 2011 avec la mise en place d’un cadre juridique et d’un régime financier qui encadrent les procédures d’exécution des opérations budgétaires.
L’objectif principal de cet atelier est de réfléchir sur le projet d’une nomenclature des pièces justificatives de recettes et de dépenses pour les comptables publics qui assurent la gestion financière des agences, établissements publics et autres structures régis par les règles de comptabilité publique.
‘’Nous sommes en train de prendre une série de textes d’application et l’arrêté sur la nomenclature des pièces justificatives permettra au comptable de savoir quelles sont les pièces qu’il doit réclamer à l’ordonnateur. Et, à la fin de la gestion, il arrête son compte de gestion sur pièce, qui doit être transmis à la Cour des comptes’’, a expliqué le directeur du secteur parapublic.
Ainsi, cela va aider à préserver la ‘’responsabilité personnelle et pécuniaire’’ du comptable. Une telle démarche permet aussi, de façon transparente, à l’agent comptable de dire quelles sont les conditions d’exécution des dépenses et des recettes auprès de l’ordonnateur qui peut avoir des idées claires sur ce qu’il doit fournir comme pièces pour que les opérations inscrites dans son budget soient effectivement exécutées, a encore expliqué Amadou Tidiane Gaye.
"Cela peut paraître aérien pour le citoyen ordinaire, mais, en réalité, ces comptes de gestion transmis à la Cour des compte, ne font que refléter comment les deniers publics affectés à ces structures autonomes à travers la loi des finances votées à l’Assemblée nationale ont été exécutés. Est-ce qu’ils l’ont été de façon régulière ou non ?’’, a-t-il souligné.
D’après M. Gaye, quand un comptable exécute une opération de façon irrégulière, il engage sa responsabilité personnelle et pécuniaire et est tenu de payer sur ses deniers à hauteur du montant considéré comme irrégulier.
Le DSP souhaite que le dialogue soit instauré entre ordonnateur de dépenses et comptables publics, puisque la finalité est la même : atteindre les objectifs. Pour lui, derrière un budget, des moyens sont mis en œuvre pour atteindre des objectifs précis.
‘’Nous sommes dans l’ère des budgets axés sur les résultats, et si on arrive à gagner du temps dans la définition des procédures et dans l’exécution des dépenses, ça nous rendra plus performants. Et au moment de mesurer le niveau d’atteinte des objectifs, on sera efficient, ce qui permettra d’atteindre les objectifs globaux définis dans le cadre de la politique économique et sociale en vigueur au Sénégal’’, a conclu M. Gaye.
ADE/ASG