Le dialogue est mal parti. Ou alors il est loin de concerner tous les acteurs politiques.
Au démarrage, ce mardi 21 novembre, il y avait, en plus des cinq majeurs de Benno (PS, APR, AFP, LD et PIT), quelques autres formations politiques, à quelques exceptions près, qui ne doivent ce nom qu’à leur récépissé. Aly Ngouille NDIAYE, chargé de matérialiser cet appel du président, visiblement pas satisfait de l’affluence qui n’a pas eu lieu, a fait plus qu’un clin d’œil aux « radicaux ».
«Des partis ont choisi de ne pas venir échanger avec nous, il n’empêche que nous ne fermons pas la porte. Nous allons continuer à les inviter à la table parce que, comme on le dit, même les guerres se terminent autour d’une table », moralise le ministre de l’Intérieur.
Poursuivant, le ministre de l’Intérieur s’attaque à la fibre patriotique des sensibles. «Si nous avons l’intérêt du Sénégal en ligne de mire, nous pouvons nous retrouver autour de l’essentiel », ajoute-t-il.
Ne s’arrêtant pas à ces considérations, Aly Ngouille NDIAYE donne des garanties.
« Nous sommes même d’accord, si c’est votre volonté d’auditer le fichier électoral. La balle est dans votre camp (.. .). Pour les besoins de notre utilisation, nous avons besoin de l’auditer. Nous sommes ouverts à cela, si c’est votre volonté », soutient-il.
Après avoir dit et répété que le dialogue se fera avec l’essentiel des partis, le gouvernement tombe dans son propre piège. Pour un dialogue crédible et national, il faut plus que « potes » autour de la table.