L’affirmation de la culture sénégalaise en particulier est un élément essentiel de développement a relevé, lundi à Dakar, l’ambassadeur de la France au Sénégal, Christophe Bigot, estimant qu’"il y a mieux à faire pour la promouvoir et la défendre".
"La défendre ici au Sénégal, en Afrique et sur la planète, parce qu’il y a un goût, une envie d’Afrique ici et ailleurs qui nécessite encore un coup de pouce" a-t-il dit à la fin de la réunion régionale Afrique du réseau français de coopération et d’action culturelle.
Selon lui, c’est une réunion bisannuelle, généralement tenue à Paris et qui se tient pour la première fois en Afrique. Une chose qu’il a d’ailleurs jugée de "relativement paradoxale".
"Les réunir en Afrique est ce qu’il y a de mieux à faire, parce que dit-il, plutôt que les rencontrer en France, quand ils sont en terre africaine, ils sont plus près du terrain pour mieux mesurer les difficultés et les défis à relever".
A l’en croire, ces opérateurs français qui participent tous ensemble à promouvoir la culture et le développement sont présentement à Dakar pour discuter de chantiers à bâtir avec les africains dans le domaine de la culture.
"Cette rencontre vise à défendre la littérature des africains, leur musique, leur danse et tout ce que nous voulons faire en termes de développement" a précisé le diplomate en présence des chefs de services de coopération et d’action culturelle de chaque ambassade française en Afrique.
Prennent part également à cette réunion de 2 jours, les Conseillers de coopération et d’action culturelle (COCAC) français qui mettent en œuvre ce partenariat avec l’ensemble des pays du continent africain.
D’après Christophe Bigot, il s’agira lors de ces 2 jours, de définir les axes de priorités, de favoriser l’agriculture, la santé, l’éducation, "pour pouvoir, tous ensemble, faire de grandes choses".
Pour la Directrice du réseau à la Direction générale de la mondialisation du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères française, Laurence Auer, le choix du Sénégal pour abriter cette réunion relève du fait que "Dakar est une plateforme essentielle pour l’Afrique".
"C’est un lieu qui est un incubateur de projet et est fondamental pour la stabilité du continent et où l’ensemble de nos organismes de recherches ou d’éducation sont présents" a expliqué Mme Auer, maîtresse d’œuvre de cette rencontre de Dakar.
Elle a fait noter que la "France voit aujourd’hui la nécessité de se réengager dans la coopération éducative, dans l’éducation de base dans l’ensemble de l’Afrique et ce sera le lieu d’en discuter".
La question de la langue française s’accompagne toujours du développement du multilinguisme, du plurilinguisme, parce que, note-t-elle encore, "l’Afrique est un continent d’avenir parce qu’elle est déjà plurilingue".
Elle a révélé qu’à son arrivée, le Président français Emmanuel Macron leur "a demandé d’investir dans l’éducation qui constitue un rempart contre l’obscurantisme, le fondamentalisme, voire le cloisonnement des esprits".
"Il nous a chargé de réfléchir à comment on développe cette action en particulier en Afrique et c’est ce que nous faisons aujourd’hui à Dakar" a précisé Laurence Auer.