Ralentie un peu par les vacances judiciaires, l’instruction du dossier sur la fraude aux examens du Baccalauréat 2017 se poursuit de plus belle. D’ailleurs, nos sources renseignent que le Doyen des juges est sur le point de clore l’information. Samba Sall, dit-on, va incessamment transmettre le dossier au procureur pour son réquisitoire définitif. Le maître des poursuites va retourner le dossier au magistrat qui décidera du renvoi ou non des inculpés devant le tribunal correctionnel pour leur jugement.
Dans cette affaire, 43 personnes ont été inculpées, mais 17 personnes seulement sont placées sous mandat de dépôt. Le reste est sous contrôle judiciaire. Elles sont inculpées pour les faits d’association de malfaiteurs, de fraude aux examens et concours, obtention frauduleuse d’avantages matériels indus et complicité. Etant donné que la fraude était motivée par des raisons financières, puisque les épreuves étaient monnayées entre 25 000 et 200 000 F Cfa, le juge Samba Sall a aussi retenu le délit de blanchiment contre eux. Il s’agit du proviseur du lycée de Kahone, Mamadou Djibril Dia, ainsi que 3 autres enseignants et 3 agents de l’Office du Baccalauréat. Trois bacheliers de 2016 figurent parmi les suspects, de même que des étudiants et d’autres personnes issues de différentes catégories socio-professionnelles.
Vingt-trois candidats sont également inculpés, mais ils sont tous en liberté provisoire. Les mis en cause ont été arrêtés soit par la Division des investigations criminelles (Dic) soit par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Ces deux entités ont été actionnées par le procureur de la République, après le scandale né de la fuite sur les épreuves de français et d’histo-géo. En fait, les épreuves étaient entre les mains de certains candidats, avant même qu’ils n’entrent en salle. Ainsi, il y a eu reprise de ces matières incriminées, puis la machine judiciaire a été enclenchée.