La campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole, officiellement lancée ce week-end à Tambacounda (est), vise à vacciner entre lundi et dimanche plus de 106. 000 enfants âgés de 9 mois à 5 ans sur tout le territoire régional, a-t-on appris des autorités locales.
"A Tambacounda, nous avons près de 106.000 enfants à vacciner contre la rougeole", a indiqué le médecin-chef de la région, le docteur Habibou Ndiaye, au de la cérémonie de lancement à Gourel Amath, un quartier périphérique de la commune de Tambacounda.
Ce quartier, a-t-il indiqué, a été choisi en relation avec les délégués de quartier, afin de "booster" la vaccination qui y enregistre de faibles indicateurs.
La campagne de vaccination qui se déroulera parallèlement dans l’ensemble du pays, devrait permettre de "repositionner" la vaccination dans cette partie de la commune, a expliqué le responsable sanitaire.
Il relève que la vaccination contre la rougeole et la poliomyélite est bien acceptée par les populations qui connaissent selon lui la dangerosité de ces maladies. Si bien que rares sont les cas de refus enregistrés chez les parents, soutient le docteur Ndiaye.
D’où son espoir d’atteindre l’objectif assigné aux régions, qui est de vacciner 95% des enfants âgés de 9 mois à 5 ans.
Le médecin-chef a assuré que l’accent sera mis sur la sensibilisation, afin de vulgariser le planning des équipes de vaccination pour que chaque quartier soit au courant du jour où il sera visité par les vaccinateurs.
Selon le docteur Ndiaye, le Sénégal, depuis 2003, a affiché sa volonté d’éradiquer la rougeole. Des campagnes de vaccination ont été organisées dans ce sens, en 2003, 2006 et 2013, a-t-il rappelé, en précisant qu’au-delà de la campagne, la prévention de la rougeole se poursuit dans le cadre de la vaccination de routine avec le Programme élargi de vaccination (PEV).
Quelque 297 volontaires sont mobilisés pour mener la campagne dans toute la région orientale.
Le gouverneur Bouya Amar, en procédant au lancement officiel de la campagne, a invité les populations à "un comportement citoyen", en amenant leurs enfants se faire vacciner.
"Après les efforts de l’Etat, nous attendons la participation des citoyens", a-t-il dit, estimant que "la santé commence par un comportement citoyen".
Les parents qui seront identifiés comme ayant refusé de faire vacciner leur enfants, ne bénéficieront plus de bourse de sécurité familiale, a d’ailleurs averti le chef de l’exécutif régional, qui a fait part de son souhait de voir Tambacounda dépasser les taux nationaux, au bout du compte.
A ses yeux, cette opération s’inscrit dans la politique d’équité sociale du gouvernement, mettant l’accent sur l’accès pour tous à l’eau potable, à la santé et à l’électrification.
L’opérateur économique Mamadou Omar Sall, ministre conseiller du président de la République, a été désigné dans le cadre de cette campagne comme le parrain de ce quartier déshérité qu’il a équipé d’un château d’eau fonctionnant à l’énergie solaire.
M. Sall a assuré que le jeudi 23 novembre, jour de vaccination dans le quartier, il contribuera à la mobilisation des parents, y compris en facilitant leur transport vers le site de regroupement.
Le directeur de l’école élémentaire de Gourel Amath, Moussa Diallo, note lui que même si les élèves ne sont pas dans la tranche d’âge concernée par l’administration de ces traitements préventifs, ils peuvent être mis à contribution pour sensibiliser les parents.
"On vous aura à l’œil pour ce qui est des résultats", a lancé le médecin-chef au public, composé entre autres de parents et de "bajenu gox", entre autres. "On veut 100% à Gourel Amath".