La semaine dernière, en l’espace de quatre jours, deux pensionnaires de l’École nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) ont trouvé la mort. Le premier, décédé mercredi porte les initiales Y.D. Le second, M.M, est mort samedi.
Citant «des sources sur place (à l’Ensoa)», Les Échos renseigne que les victimes ont succombé à un bahutage. Une «sorte de prise en main des (nouvelles) recrues», qui subissent de rudes épreuves à leur arrivée. Appelée Formation initiale du combattant (Fic), ce chemin de croix dure 45 jours.
Durant ce laps de temps, détaille le journal, les pensionnaires de l’Ensoa subissent «toutes sorte de privations et sévices corporels». «Ils mangent et dorment à peine. Ils sont soumis à des exercices physiques intensifs et souvent ils sont insultés et battus.»
Y.D et M.M ont-ils succombé à ces sévices présumés ? La brigade prévôtale de la gendarmerie a ouvert une enquête. Du côté de la Direction des relations publiques des armées (Dirpa), on affirme déjà qu’il s’agit de «morts naturelles».
«Le premier qui est décédé avait des problèmes cardiaques et respiratoires avant même d’arriver à l’Ensoa. Sa famille même le reconnaît», défend le colonel Abdou Ndiaye, le patron de la Dirpa. Qui, d’après le récit de Les Échos, ne dit rien à propos du second décès.
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