La Banque africaine de développement (BAD) a créé près de 630 000 emplois en Afrique, en 2016, sur une ambition de 25 millions d’ici 2025, a dit, vendredi à Dakar, son Directeur général région de l’Afrique de l’Ouest, Bureau national du Sénégal, Serge Marie N’Guessan.
"Ce n’est pas assez. Si nous voulons atteindre notre objectif de créer 25 millions d’emplois d’ici 2025, il nous faut en créer au moins deux millions chaque année", a-t-il dit, lors d’une rencontre avec la presse sénégalaise au siège de la BAD.
Cet objectif de faire travailler plusieurs millions de jeunes d’ici 2025 fait partie des cinq grandes priorités de la BAD que sont : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique, améliorer la qualité de vie des Africains lancées par son président, Akinwumi Adesina en 2015.
Selon M. N’Guessan, dans son ambition d’éclairer le continent, "la banque espère raccorder 130 millions de personnes au réseau électrique et 75 millions à des systèmes hors réseau d’ici quelques années".
"Dans son objectif de nourrir l’Afrique, la BAD souhaite éradiquer l’extrême pauvreté pour 130 millions de personnes en orientant l’agriculture vers une agriculture d’affaire sans minimiser l’agriculture familiale", a-t-il dit.
Pour le Directeur général région de l’Afrique de l’Ouest, Bureau national du Sénégal, l’institution souhaite industrialiser le continent, en utilisant le savoir-faire et les potentialités des artisans africains.
"On veut industrialiser toute la chaîne des petites industries, des petits artisans. Nous voulons que la part des industries dans le Produit intérieur brut (PIB) soit de 30%", a-t-il dit.
Serge Marie N’Guessan a souligné que l’une des priorités de la BAD est de favoriser l’intégration régionale. "Nous voulons faire en sorte que les échanges commerciaux des pays africains soient à 52%", a-t-il ajouté.
"En 2016, nous avons investi 10,8 millions de dollars et nous avons injecté dans les économies des Etats africains 6,3 millions de dollars. La répartition de cet argent s’est faite en fonction des cinq grandes priorités de la BAD", a dit M. N’Guessan.
Selon lui, "l’année 2016 a été, sur le plan international, une année de choc économique. Elle a été difficile pour les Etats africains, mais la BAD a pu les aider".