Diourbel - L’antenne de Diourbel de Ordre national des pharmaciens a annoncé mercredi s’être constituée partie civile dans l’affaire portant sur la saisie dimanche d’une importante quantité de médicaments convoyée depuis la Guinée, des "drogues" contrefaites selon elles destinées aux populations.
Les gendarmes de Touba ont saisi dimanche 2 camions immatriculés en Guinée et dont le chargement, des produits ’’injectables non commercialisables, devait être livré à Touba Alieu.
Le convoyeur des camions, qui soutient que la marchandise ne lui appartient pas, a été placé sous mandat de dépôt dans le cadre de l’enquête ouverte dans cette affaire.
S’exprimant lors d’un point de presse, mercredi, le président de la section de Diourbel de l’Ordre national des pharmaciens, le docteur Ndiaye Sall, a salué "la vigilance des gendarmes qui a permis la saisie" de ces "produits contrefaits qui sont la cause de maladies cardiaques, rénales, etc."
Ces 2 camions saisis étaient "chargés de 300 colis de produits injectables, non commercialisables, pour un coût global estimé à 1 milliard 350 millions de francs CFA (...)’’, a-t-il précisé aux journalistes.
Il a exhorté les professionnels du secteur à "la défense de la cause des populations", avant d’annoncer que l’Ordre des pharmaciens de Diourbel s’est constitué partie civile et s’est attaché les services de Me Abdoulaye Babou pour défense ses intérêts.
Si l’on en croit l’avocat, ce dossier est d’une "extrême importance". "Cette affaire va aller en information. Le procureur de la République va saisir le juge d’instruction parce que les faits sont d’une extrême gravité et on est en face d’un système mafieux dans le cas de ce dossier", a-t-il déclaré.
"Les autorités religieuses doivent dénoncer’’ cette situation, a-t-il dit, ajoutant que l’enquête portant sur cette affaire "peut révéler qu’il y’a de gros bonnets derrière et ceci ne doit pas passer par pertes et profits".
Le président de l’Ordre national des pharmaciens, le docteur Amath Niang, a lui aussi félicité la gendarmerie de Touba pour les actions qu’elle a menées jusqu’ici.
"Le médicament n’est pas un objet banal et ce dossier doit aussi être porté à l’attention du Khalife général des mourides", a-t-il suggéré.
ID/BK