Le recteur de l’université de Thiès, Matar Mour Seck, a demandé hier aux enseignants-chercheurs de veiller davantage à la protection de leurs travaux de recherche, en vue de mieux les utiliser aux fins souhaitées.
La direction de l’innovation et de la valorisation de la propriété intellectuelle a organisé, hier à Thiès, en collaboration avec l’Agence nationale de la propriété intellectuelle et de l’innovation technologique (Aspit), un atelier de formation destiné aux enseignants-chercheurs. Objectif : les aider à préserver leurs œuvres, réorganiser la recherche et mieux l’orienter. Selon le recteur de l’université de Thiès, cette formation va permettre aux universitaires qui s’activent dans la recherche et l’innovation de travailler davantage à la protection de leurs travaux.
‘’Cet atelier est d’une importance capitale, parce qu’il permet à l’enseignant-chercheur ou au monde scientifique de pouvoir prendre en charge la protection des résultats de leurs recherches. Il est important de faire de la recherche. Mais il l’est tout autant de prendre les dispositions pour que cette recherche soit valorisée en son nom propre et au nom de la communauté scientifique de l’université de Thiès’’, explique Matar Mour Seck. Poursuivant son propos, le recteur de l’université de Thiès estime que tout enseignant-chercheur doit être informé des avantages de la propriété intellectuelle qui, selon lui, est devenue est ‘’un produit sacré’’.
De son côté, le directeur de l’innovation et de la valorisation de la propriété intellectuelle et du transfert technologique au ministère l’Enseignement supérieur et de la Recherche trouve aussi qu’il est nécessaire pour les enseignants-chercheurs d’être initiés à la propriété intellectuelle. Pour le professeur Salif Gaye, qui dit recherche, dit résultats. ‘’Quand on a les résultats, on doit les valoriser. On doit aussi s’identifier à ces résultats pour éviter beaucoup de choses. Nous avons décidé de commencer cet atelier à Thiès, mais on va se rendre dans les autres universités et autres centres de recherche pour initier les chercheurs à la propriété intellectuelle. Ils font un excellent travail de recherche, mais le seul hic reste parfois le défi de la protection’’, indique-t-il.
Même s’il reconnaît que certains inventeurs, notamment les particuliers, réussissent à protéger leurs publications, le Pr Salif Gaye soutient par ailleurs que la propriété intellectuelle, de manière générale, ‘’ne se porte pas très bien au Sénégal’’. ‘’Les artisans de Ngaye Mékhé parviennent à protéger tout ce qu’ils produisent. Il faut que les autres en fassent de même, sinon quelqu’un va reprendre leur travail et le vendre même au Sénégal. C’est pour cette raison que tous ceux qui s’activent dans le domaine de la recherche, de l’innovation et de la création doivent être sensibilisés sur l’importance de la propriété intellectuelle’’, préconise M. Gaye.
GAUSTIN DIATTA (THIES)