Le général Cheikh Guèye, Chef d’état major des armées, a assisté à la 2ème journée du Forum de la Paix et de la Sécurité en Afrique qui se tient à Diamniadio. Panéliste du débat sur le « Terrorisme: nécessités de réponses intégrées », il a listé les contraintes auxquelles les pays africains sont confrontés pour la sécurité intérieure.
«Premièrement, il s’agit des difficultés souvent rejetées de l’utilisation de méthodes et d’outils de travail spécifiques à chaque acteur (…). Au plan opérationnel, le défaut de culture, de doctrine et de procédure commune peut constituer une limitation importante même si le cadre juridique de l’intervention des forces est souvent bien défini», relève-t-il.
Et de lister : «Un deuxième aspect qu’il ne convient pas de négliger, c’est l’impact des engagements intérieurs sur les capacités des forces. Un rythme d’engagement soutenu et durable sur le territoire peut déséquilibrer le cycle d’activité et affecter négativement la préparation opérationnelle des unités. La troisième contrainte est inhérente à la conduite d’opération sur le territoire national, c'est-à-dire au cœur de la population (…). Enfin, c’est le déficit en matière de renseignement»
Sur ce, dit-il, il est important de développer des doctrines et des procédures communes visant à favoriser une meilleure connaissance des limites connues, nécessaire à l'adoption des règles d'engagement. Il s'agira d'équiper les différents acteurs pour leur permettre d'intervenir en amont contre les menaces. Pour le Général Guèye, il est nécessaire aujourd’hui pour les pays de s’orienter vers les moyens modernes de collecte de renseignements tels que les drones, les radars.
Chamsidine SANE