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Le Sénégal peut compter sur des “capacités financières suffisantes“ (ministère)
Publié le mercredi 8 novembre 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par DF
Vote de Amadou Bâ, tête de liste de BBY à Dakar
Dakar, le 30 juillet 2017 - Le ministre de l`Économie et des Finances Amadou Bâ a voté pour les élections législatives. La tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakar dans le département de Dakar garde confiance pour la victoire.




Le Sénégal dispose de "capacités suffisantes" pour payer les salaires de ses fonctionnaires, s’acquitter de sa dette et exécuter correctement les postes budgétaires dédiés au fonctionnement de l’Etat et aux investissements, affirme le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.

Dans un communiqué parvenu mardi à l’APS, ses services soutiennent que le Sénégal "dispose de capacités suffisantes pour payer à bonne date ses salaires, sa dette et assurer l’exécution correcte des autres postes budgétaires (fonctionnement et investissement)".

"Les disponibilités vérifiables auprès de la Banque centrale" des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), "s’élèvent à un montant de 164 767 741 843 francs CFA à la date du 02 novembre 2017, après le paiement des salaires du mois d’octobre 2017", écrivent-ils dans ce communiqué intitulé "Endettement et performances économiques".

Les services du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan tiennent-ils ainsi à démentir les accusations selon lesquelles le Sénégal "peine à payer ses salaires" et serait dans une situation économique difficile.

L’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, en déplacement ce week-end à Touba (centre), s’est alarmé de la situation économique et financière du Sénégal, qu’il juge mauvaise, rapportent plusieurs médias sénégalais.

"Le Sénégal a aujourd’hui atteint un taux d’endettement de 65 %", a dit Me Wade, ajoutant : "Lorsque j’étais professeur d’économie, on enseignait à nos étudiants qu’il ne fallait jamais dépasser un taux d’endettement de 17% pour les pays pauvres comme le Sénégal. Ce qui illustre que la situation financière du Sénégal est alarmante".

Le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan invoque plutôt la "confiance des marchés financiers" à l’égard du Sénégal, "traduite par le succès de l’eurobond de 500 millions de dollars américains (environ 250 milliards de FCFA) émis en 2014 à un taux de 6,25%, contre 8,75% pour le précédent eurobond de 2011 (soit une économie de 6,250 milliards de FCFA sur le paiement des intérêts annuels)".

Ses services font ainsi valoir que le dernier eurobond émis en 2017 "a permis de lever un montant de 1,1 milliard de dollars US (environ 660 milliards de FCFA), au taux de 6,25% sur une durée de 16 ans".

L’eurobond est un emprunt émis en commun par les pays de la zone euro sur les marchés financiers.

Cela dit, l’ancien président "semble oublier que la politique d’endettement au sein de l’UEMOA", l’Union économique et monétaire ouest-africaine dont fait partie le Sénégal, "est encadrée notamment par le Règlement 09/2007 portant cadre de référence de la politique d’endettement public et de gestion de la dette publique dans les Etats membres de l’UEMOA", selon le communiqué.

Sur cette base communautaire, le plafond d’endettement des pays concernés "est de 70% du PIB", rappelle le ministère de l’Economie, assurant que les "différents rapports d’analyses de viabilité de la dette du Sénégal réalisés par les institutions spécialisées prévoient des taux d’endettement du Sénégal à fin 2017 à 61,02% et 61,44% à fin 2018, loin de la norme communautaire de 70%".

Un chiffre qui relève-t-il "ne tient pas compte des travaux de réévaluation du PIB (intégrant notamment les évolutions de la structure de l’économie entre 1999 et 2014)", processus de rénovation des comptes nationaux se traduisant par une augmentation du "PIB nominal d’environ 30%, ce qui remmènera ce taux d’endettement à une fourchette située entre 45% et 47% du PIB".

Au nombre des indicateurs attestant des "performances économiques" du Sénégal, les services du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan souligne la "reprise de l’activité économique" qui s’est traduite, dès 2012, par "un taux de croissance réel de 4,4%, un taux d’inflation de 1,4% et un déficit public ramené à 5,8%", dans le sillage de l’accession du président Sall au pouvoir.

De nouvelles perspectives qui ont induit, en en 2013, "une croissance économique de 3,6%, un déficit public en baisse s’établissant à 5,5% du PIB, une inflation quasi nulle", avant d’aboutir à "une croissance économique de 4,3% en 2014 et un déficit budgétaire poursuivant sa tendance baissière pour se contenir à 5,1%".

"A partir de 2015, le Sénégal a enregistré une série de records économiques et financiers", le taux de croissance du pays ayant "dépassé pendant trois (3) années consécutives, la barre des 6% : 6,5% en 2015 ; 6,7% en 2016 et 6,8% prévu en 2017", une évolution qui correspondant à "un contexte de maîtrise de l’inflation et de réduction constante du déficit budgétaire qui a été ramené à 4,2% en 2016 et 3,7% en 2017", fait valoir le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.

Il estime, en conclusion, que le Sénégal a aujourd’hui "la capacité à faire face à ses échéances", "met en œuvre une politique d’endettement prudente et s’est toujours acquitté de sa dette à temps", raison pour laquelle "il continue de bénéficier de la confiance de ses partenaires et des marchés financiers internationaux".
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