Le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a présidé, hier, à Paris la 91ème session du Conseil permanent de la Francophonie (Cpf) qui a réintégré Madagascar dans les instances de l’Oif. C’était en présence des représentants personnels des 77 chefs d’Etat et de gouvernement membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif).
« Après cinq années de crise politique et institutionnelle, Madagascar s’est résolument engagé vers une normalisation de la vie politique et un retour à l’ordre constitutionnel. Le processus de transition démocratique s’est achevé par la tenue des élections, conformément aux engagements pris dans le cadre de la Feuille de route pour la sortie de crise à Madagascar », a souligné Abdou Diouf, selon le communiqué reçu après la réunion de Paris. M. Diouf a rappelé au Cpf que lors de la visite du président Hery Rajaonarimampianina au siège de l’Oif le 21 mars dernier, il s’est longuement entretenu avec lui des efforts qui doivent encore être consentis pour engager une nouvelle dynamique afin de restaurer la confiance des partenaires et de relancer la croissance. L’ancien chef d’Etat a dit que l’Oif est disposée à apporter son expertise en matière de dialogue et de réconciliation et qu’elle poursuivra son appui en faveur du renforcement des capacités des institutions malgaches.
Sur proposition du patron de l’Oif, le Cpf a adopté une résolution pour lever la mesure de suspension de la participation de Madagascar aux instances de la Francophonie. Une suspension décidée en avril 2009 et consécutive à la rupture de l’ordre constitutionnel qui avait conduit au transfert du pouvoir à une Haute autorité de transition, rappelle le document.
La réintégration de Madagascar est décidée à la suite des scrutins des 25 octobre et 20 décembre 2013 qui ont également permis la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale, souligne l’Oif.
« Notre mission ne doit pas s’arrêter avec l’aboutissement du processus de sortie de crise et la restauration de l’ordre constitutionnel », a insisté M. Diouf. Il a ajouté : « Nous devons rester aux côtés des acteurs politiques et de la société civile de Madagascar, dans cette phase encore délicate, pour contribuer à l’enracinement de la paix, de la démocratie et permettre le retour au développement.
C’est ce message que l’Oif portera avec force auprès de ses partenaires internationaux à l’occasion de la 9ème réunion du Groupe international de contact pour Madagascar à Antananarivo ».
Au cours de cette 91ème session du Cpf, Abdou Diouf a également fait part de ses inquiétudes sur la situation de certains Etats membres ou observateurs de l’Oif.