Pour une meilleure participation des femmes à l’Assemblée nationale, 60 parlementaires de la 13e législature ont été formées sur des questions liées à l’organisation et aux procédures de l’institution.
Un atelier de formation du Collectif des femmes parlementaires, ouvert hier, réunit, pour deux jours, une soixantaine de femmes députés. Elles vont débattre sur le thème : ‘’L’institution parlementaire : organisation, fonctionnement et rôle du député - Le processus budgétaire : loi d’orientation budgétaire et budget sensible.’’ La rencontre est organisée par l’Association des femmes juristes du Sénégal (AJS).
Selon sa présidente, l’objectif est de renforcer les capacités des parlementaires - notamment les femmes - sur l’organisation, le renforcement et les procédures de l’institution parlementaire. Selon Fatoumata Guèye Ndiaye, il est question d’avoir un aperçu sur la séparation des pouvoirs et le rôle de l’Assemblée nationale. De même, avoir une maitrise du fonctionnement et des procédures de l’institution parlementaire, et de maitriser les différentes étapes du processus budgétaire en mettant l’accent sur la prise en compte du genre.
‘’Nous allons débattre de l’évolution des femmes dans notre pays, pour permettre à ses parlementaires d’en savoir où on en est avec les droits des femmes. Mais aussi nous allons échanger sur les contraintes pour savoir où nous en sommes avec les objectifs qu’on s’est fixés. Je vous signale aussi que la plupart sont nouvelles. Donc, nous allons leur permettre de mieux s’imprégner en les formant sur certains rouages dans les travaux du parlement’’, a expliqué la juriste. Selon elle, les parlementaires ont été capacités sur le processus budgétaire avant qu’elles ne s’engagent dans les travaux de la commission des finances.
‘’Nous voulons qu’elles soient outillées par rapport aux processus budgétaires, qu’elles puissent participer activement au sein de la commission des finances. Ainsi, elles pourront voter la loi en toute connaissance de cause. Cette période de vote du budget constitue un temps fort au parlement, car elle permet aux parlementaires d’échanger avec l’Exécutif. A notre avis, les députés doivent être assez outillés pour décortiquer les principaux budgets sectoriels qui leur seront présentés, savoir si les préoccupations des couches vulnérables sont prises en charge’’, a ajouté Mme Ndiaye.
‘’Le défi de la 13e législature que nous devons relever’’
De son côté, la 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale a soutenu qu’en 1959, il y avait 0 % de femmes à l’Assemblée, contre 24 % en 2007 et 40 % en 2017. Awa Guèye Diop a rappelé qu’avec la 13e législature, il y a 64 femmes députés. Lors de cette rencontre, la présidente du Collectif des femmes parlementaires a confié qu’une enquête auprès de la population au niveau de l’Assemblée nationale a permis de constater que les femmes ont une ‘’bonne’’ presse. ‘’Elles ont été évaluées positivement et sur plusieurs facteurs. Concernant la 13e législature, nous disons que le défi dans la représentativité dans les instances électives et semi-électives a été relevé. Il y a aussi celui de la participation active, de la prise en charge des préoccupations des populations que nous devons relever. Nous en sommes conscientes, d’autant plus que nous avons reçu le rapport genre du budget que nous allons étudier, évaluer et en discuter avec le ministre de l’Economie et des Finances’’, a promis l’honorable député.