Très impliquée dans la campagne municipale du mouvement Changer la donne, dont elle est une des chevilles ouvrières, cette jeune femme au caractère trempé a de grandes ambitions pour la culture sénégalaise et africaine à Marseille.
Après des études d’architecture et de design à Rouen, Oumou Camara est arrivée pour des raisons professionnelles à Marseille dans le milieu des années 90.
Très vite son expertise artistique lui permettra de s’affirmer comme ambassadrice d’une culture africaine assez méconnue qu’elle va contribuer à valoriser par le biais de la création d’une ligne d’accessoires de maison (Okabé). Très informée sur l’histoire des objets africains, Oumou Camara est convaincue de la nécessité d’inclure la modernité dans le mobilier africain tout en respectant les traditions.
Insistant sur la notion de responsabilité, elle va s’impliquer en créant une première association, les calebasses poussent à Marseille (2002), pour faire connaitre la culture africaine dans le cadre d’un Festival Marseille-Dakar. Biennale d’art contemporain africain, ce festival est un ensemble d’ateliers et de manifestations pour recréer du lien social, transmettre la mémoire des objets, valoriser les matériaux de récupération et participer à l’éducation des jeunes.
Désireuse de valoriser les parcours de femmes de la diversité, elle œuvre aussi dans le cadre d’une association autour de la femme noire et métisse pour rendre hommage aux femmes qui se battent et ainsi donner espoir aux jeunes.
Energique et passionnée, Oumou a naturellement rejoint la campagne de Pape Diouf en s’occupant des épineuses questions d’organisation et de logistique qui sont l’arrière-cour indispensable d’un mouvement politique quasi-spontané où le travail d’équipe n’est pas une mince affaire.
