Au total 75 artistes venant de 33 pays dont cinq Sénégalais ont été sélectionnés pour participer à l’exposition internationale de la 13e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar "Dak’art", prévue du 3 mai au 2 juin 2018, a-t-on appris des organisateurs, lundi.
La secrétaire générale de la Biennale, Marième Bâ Diop, en a fait l’annonce au cours d’une conférence de presse de lancement de Dak’art 2018, au Musée des civilisations noires, en présence notamment du ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly.
Selon la SG de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, une partie des artistes sélectionnés ont été directement invités le directeur artistique du Dak’art, le Camerounais Simon Njami.
D’après M. Njami, "près de 500 dossiers de candidatures ont été reçus par le comité international de sélection", qui s’est réuni du 28 au 31 août 2017 à Dakar.
Sur les 33 pays représentés, 24 sont du continent africain (Afrique du Sud, Angola, Bénin, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Ghana, Kenya, Maroc, Sénégal, Tanzanie, Tunisie et Zimbabwe) et 9 de la diaspora (Belgique, Cuba, Etats-Unis, Haïti, Jamaïque, Martinique et République Dominicaine), a précisé M. Njami.
Il avait à ses côtés le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, le président du comité d’orientation de la 13e édition de la Biennale de Dakar, Baïdy Agne, et l’administrateur du Musée des civilisations noires, Hamady Bocoum.
"Il y a une parité entre les artistes femmes et hommes dans cette sélection, ce n’était pas un critère, car l’un des critères est la qualité des œuvres", relève le directeur artistique, ajoutant : "Nous avons décidé que les Caraïbes, l’Amérique, toute l’Océan indien faisaient partie de l’Afrique".
Cinq commissaires seront invités, a annoncé le directeur artistique, citant Alya Sebti (Maroc), Bonaventure Ndikung (Cameroun) et Marisol Rodriguez (Mexique). Un commissaire viendra de Hong Kong et un autre de la Suède.
"L’heure rouge’’ est le thème retenu pour l’édition 2018 du Dak’art. "Après le thème +La cité dans le jour bleu+, qui fait référence à un poème de Léopold Sédar Senghor (...), celui de la Biennale de 2018 porte le seau d’un autre père de la négritude, Aimé Césaire à qui est emprunté l’expression +L’heure rouge+", explique M. Njami.
Selon lui, "L’heure rouge" est une évocation de l’émancipation, de la liberté et de la responsabilité.
L’exposition internationale, correspondant au volet ’’In’’ du Dak’art, va porter sur le thème "Une nouvelle humanité" et se tiendra dans les locaux de l’ancien palais de Justice de Dakar, comme lors de la dernière édition.
Le Dak’art 2018 "affirmera, comme de coutume, le caractère international de la Biennale, son ouverture au monde, à l’échange et à la confrontation d’idées fécondes", selon le ministre de la Culture.