Nous réclamons l’instauration d’un cadre permanent de dialogue entre tous les acteurs de l’enseignement supérieur, suite aux violences qui se sont déroulées au rectorat’’, voila en substance le message délivré par Ismaël Ndiaye, imam de la mosquée de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), hier, lors de son prêche du vendredi. Cette année universitaire se présentant sous les auspices de la violence, suite à l’augmentation des frais d’inscription, l’imam appelle à ne pas éteindre la flamme du dialogue et de la concertation.
Le cadre de concertation permanent qu’il préconise devra réunir les représentants légitimes des étudiants, des professeurs, de l’État et de la société civile. Pour l’imam, si cette reforme est si contestée, c’est qu’elle a été mal ficelée et est ponctuée d’un réel manque de communication. ’’L’augmentation des frais d’inscription à 25 000 F, en première année, est bien loin des tarifs dans la sous région : 100.000 F au Burkina Faso, et 200.000 F en Cote d’ivoire. Mais, elle ne doit pas être le prétexte pour ignorer les conditions financières difficiles des étudiants’’, déclare-t-il.
Dans ce sens, des délais et des facilités de paiement doivent être accordés, pour les étudiants qui n’ont pas les moyens de s’acquitter de ces frais, estime imam Ismaël Ndiaye. N’empêche qu’il a dénoncé les violences qui ont tout dernièrement conduit au saccage du rectorat et de la Faculté de droit. Toutefois, il dit les comprendre : ’’Ces agissements sont inexcusables de la part d’étudiants et ternissent l’image de l’Université. La solution n’est pas dans la violence, même si ces derniers sont en droit de réclamer des professeurs et des salles de classe, en nombre suffisant’’, a-til conclu.