Les nommés Bouba et Magaye, tous les deux gardes du corps du milliardaire Cheikh Amar, accusés de menace de mort contre Serigne Diagne, l’administrateur de Dakaractu, prolongent leur séjour carcéral. Le Tribunal de Grande Instance de Dakar a refusé hier, mercredi 25 octobre, leur demande de liberté provisoire. Ainsi, ils seront édifiés sur leur sort le 30 novembre prochain.
Les deux gardes du corps de Cheikh Amar, Bouba et Magaye, qui avaient menacé de mettre fin à la vie de Serigne Diagne de Dakaractu, devront encore attendre avant de quitter la prison de Rebeuss. En effet, cette affaire qui devrait être débattu hier, mercredi 25 octobre, au Tribunal de Grande Instance de Dakar, a été finalement renvoyée au 30 novembre prochain, pour comparution de la partie civile. Une décision qui n’a pas été du goût des avocats de la défense qui, sur le coup, ont introduit une demande de liberté provisoire pour leurs clients. Mais cela n’a pas connu grand succès, car il a été sanctionné par un refus du parquet.
Pour mémoire, il y a de cela quelques jours, Dakaractu a révélé l’existence d’un dossier à la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) concernant Cheikh Amar, qui aurait touché une rétro-commission de 12 milliards de F Cfa après l’octroi d’un contrat d’exploitation du zircon et de l’or sénégalais à la société MDL (Minéral Deposit Limited/Sénégal). Au lendemain de ces révélations, Modou Amar, le frère de Cheikh, a joint Serigne Diagne au téléphone pour l’injurier et proférer des menaces de mort à l’endroit de celui-ci. C’est sur ces entrefaites que Magaye et Bouba ont, à leur tour, repris les mêmes injures et menaces de mort formulées par Modou Amar.
«Une personne du nom de Modou Amar m’a appelé au téléphone pour m’insulter et proférer des menaces de mort contre moi en ces mots: «sachez que si Cheikh Amar part en prison, je vais ôter votre vie», a déclaré Serigne Diagne. Selon, lui, Bouba l’a traité de journaliste corrompu. Le patron de Dakaractu souligne, dans le procès verbal, que Magaye a poursuivi les menaces, et c’est le nommé délégué qui a mis fin à l’appel. Avant de lui suggérer de prendre au sérieux leurs menaces de mort qu’ils entendent mettre à exécution.
Interrogé Bouba a précisé n’avoir jamais eu un entretien téléphonique avec le plaignant. Dans ses déclarations, le mis en cause soutient que sa dernière rencontre avec le sieur Diagne remonte à plus de 3 ans, au domicile de Cheikh Amar où il était venu, accompagné d’un marabout, pour faire du chantage à son boss. «Il avait montré à Cheikh Amar la photo de son défunt fils tenant une bouteille de champagne avant de lui réclamer la somme de 5 millions de francs. Sur ce, il a failli être malmené par le nommé Mbaye Kane Lo. Et, n’eut été mon intervention, il serait passé de vie à trépas».