«Il n’y a pas de malaise au Haut conseil des collectivités territoriales». C’est le président de ladite institution, Ousmane Tanor Dieng qui dément toute forme de conflit interne. Saisissant l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 1ière séance plénière de la 2ième session ordinaire du Hcct hier, lundi 24 octobre, Ousmane Tanor Dieng a tenu à donner sa vérité sur les allégations portées contre le fonctionnement de son institution.
Ousmane Tanor Dieng a ainsi déclaré : «nous travaillons dans des conditions importantes, apaisées, civilisées et nous n’avons aucun problème de cette nature. On est surpris qu’on nous dise de l’extérieur qu’il y’aurait un problème entre des membres du Hcct et son président». Mieux dit-il, «ce n’est pas la vérité». En effet, les membres du Hcct ont fait une motion de défense à leur président. Par la voix de Mael Thiam, ils ont «condamné fermement toutes formes de dénonciations calomnieuses et de prises de positions anonymes et surtout non conformes à la réalité en dehors des organes appropriés pour débattre des questions qui relèvent de la compétence de l’Institution et de son fonctionnement».
Poursuivant la lecture de la motion, Mael Thiam dira, «les membres du Hcct se démarquent des attaques anonymes diffusées par la presse contre la bonne réputation des Hauts Conseillers, dont les combats quotidiens se retrouvent ainsi injustement altérés et assimilés à de viles réclamations bassement matérielles par ces faits qui dénaturent leur état d’esprit et leur engagement républicain en faveur du peuple sénégalais». Ils ont ainsi félicité Ousmane Tanor Dieng pour les «résultats obtenus dans la cohésion des membres de l’institution et sans grand bruit, la concertation, le devoir de réserve et le respect des autres institutions de la République qu’il a érigés en règle générale de gouvernance en vue d’éloigner le Haut Conseil de toutes les formes de polémiques et de comportements de nature à affecter négativement son image, sa réputation et surtout l’unité de ses membres».
Des informations selon lesquelles il existerait une «gestion patrimoniale» d’Ousmane Tanor Dieng au Hcct surtout avec la «rétention des dotations de carburant des membres du Hcct», étaient relayées dans la presse.
«LE TEMPS DE LA FIN DE MON MANDAT DEPEND DU PRESIDENT»
Les personnes qui s’attendaient au départ imminent de Ousmane Tanor Dieng de la tête du Hcct pour «avoir épuisé son mandat», peuvent déchanter. Pour cause, il a profité de la cérémonie d’ouverture de la 1ière séance plénière de la 2ième session ordinaire du Hcct pour éclairer l’opinion sur son mandat. «C’est le Président de la République, Macky Sall qui m’a nommé président du Hcct et mon mandat n’est pas lié aux changements qui interviennent pour les autres mandats pour les autres membres du bureau», a fait savoir Ousmane Tanor Dieng. Mieux dit-il, «le président n’est pas visé par les changements annuels au niveau du bureau du Hcct», avant de laisser entendre que le «temps de la fin de mon mandat dépend du Président. Ça peut être un an, quatre ans, cinq ans».
PROMOTION DES COLLECTIVITES TERRITORIALES ET DE L’EMPLOI : Le Hcct joue sa partition
Les travaux de la première séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’année 2017 du Haut conseil de collectivités territoriales (Hcct) ont démarré hier, lundi 24 octobre, autour du thème «Attractivité du territoire et promotion de l’emploi». Pendant deux mois, les hauts conseillers vont échanger sur la contribution à apporter à la prochaine conférence nationale sur l’aménagement et l’attractivité des territoires.
Le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) a tenu hier, mardi 24 octobre, sa première séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’année 2017 autour du thème «Attractivité du territoire et promotion de l’emploi». Cette rencontre visait à préparer la contribution à apporter à la conférence nationale sur l’aménagement et l’attractivité des territoires que le Président de la République, Macky Sall, a demandé d’organiser en décembre prochain. C’était lors du conseil des ministres du 4 octobre dernier.
Selon le président du Hcct, Ousmane Tanor Dieng, si le Chef de l’Etat tient à l’organisation de cette conférence sur la question et la mise en place d’un schéma interministériel de coordination et de développement territorial et qui intègre le recensement des emplois directs et indirects générés, c’est parce qu’il considère la «nécessité d’asseoir un développement territorial équitable et durable du Sénégal». Et c’est sur cette base que Ousmane Tanor Dieng dira : «le Hcct devrait saisir cette opportunité pour réfléchir sur cette question en préparant une contribution à verser à la réflexion globale sur les stratégies de développement territorial tel que souhaité par le Président de la République». Cela, pour justifier le choix du thème de la 2ième session ordinaire du Hcct. Il a ainsi invité les hauts conseillers des collectivités territoriales à accompagner cette dynamique de rapprochement des entreprises.
En effet, à en croire le président du Hcct, à côté de cette contribution qui occupera une partie de cette 2ème session, les hauts conseillers vont également émettre un avis sur le projet de réforme du Fonds d’Equipement des Collectivités locales (Fecl). «Vu sa vocation en matière de développement territorial et de son financement, le Hcct doit contribuer à la réflexion sur le financement des collectivités territoriales», a déclaré Ousmane Tanor Dieng.
Venu présider la cérémonie d’ouverture de la première séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’année 2017 du Hcct, le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Samba Sy a fait savoir que le Hcct se veut un «cadre dont on attend qu’il produit des avis, suggère ou recommande, indique le bon chemin et prévient des écueils et permet d’avancer avec sureté et confiance». Toutefois, le ministre reste confiant quant à la réussite des travaux du Hcct. «Je suis convaincu que la thématique que vous avez choisie de traiter lors de la présente session, s’inscrira dans la dynamique de production d’un avis faisant l’état des lieux sur cette question, présentant des opportunités offertes par nos politiques publiques mais aussi leurs limites avant de formuler des recommandations opérationnelles».
Durant les deux mois, le Haut conseil des collectivités territoriales va également finaliser les PTA des Commissions et le Plan d’action stratégique du Haut Conseil des Collectivités territoriales et auditionner de hautes personnalités étatiques.