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© AFP par TONY KARUMBA
Ouverture du 26e sommet de l`Union africaine à Addis-Abeba Samedi 30 Janvier 2016. Ethiopie. Les chefs d`Etat et de gouvernement sont réunis pour une session de deux jours, placée sous le thème "2016: Année des droits de l`Homme en Afrique, avec un accent particulier sur les droits des femmes". |
Un porte-parole du président Robert Mugabe a déclaré que le vieux dirigeant du Zimbabwe n’avait jamais voulu être un ambassadeur de bonne volonté pour l’Organisation mondiale de la santé.
Sur fond de controverse, Robert Mugabe, actuellement âgé de 93 ans, a été nommé la semaine dernière Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par le patron de cette organisation, l’Ethiopien Tedros Ghebreyesus, en raison de ce qu’il a appelé l’engagement de M. Mugabe à améliorer les services de santé dans son pays.
Cependant, cette nomination a suscité un tollé de la part du Royaume-Uni, des Etats-Unis et des membres influents de la communauté internationale de la santé qui ont forcé l’Ethiopien à annuler la décision, invoquant le délabrement des infrastructures sanitaires et une économie en lambeaux, comme les signes du leadership désastreux de Mugabe.
Au même moment, réagissant mardi dans les colonnes du journal gouvernemental Herald, le porte-parole de Mugabe, George Charamba, a déclaré que le dirigeant zimbabwéen avait déjà rejeté cette nomination.
Charamba a déclaré que Mugabe savait que l’acceptation du rôle serait ouvertement en conflit avec la réputation de son pays en tant que producteur de tabac, étant donné que l’OMS est opposée à l’industrie du tabac.
Il a dénoncé ce qu’il a appelé l’hypocrisie dans la campagne contre le tabagisme par l’OMS, qui tolère en même temps "des liquides plus immondes que le reste du monde fabrique et vend, notamment le whisky et la bière qui causent plus de morts que le tabac".
En conséquence, le porte-parole de Mugabe a qualifié de maladroite l’invitation faite à Mugabe de servir d’ambassadeur de bonne volonté de l’OMS.
Selon lui, Robert Mugabe n’a pas été informé de sa nomination par le Directeur général de l’OMS, le premier Africain à être élu à ce poste.
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