Suite aux violences perpétrées jeudi dernier à l'UCAD, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), qui dénonce cette attitude, souhaite qu'un comité de crise soit installé qui regrouperait les différents acteurs de l'enseignement supérieur. Les syndicalistes ont fait cette annonce, hier, lors d'une conférence de presse tenue au sein de l'Université Cheikh Anta Diop.
Le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) souhaite qu'un comité de crise soit installé, suite à la violence survenue à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), jeudi. D’après le SAES, cela pourra apporter des solutions à la crise universitaire. Les membres de ce syndicat appellent ainsi à la concertation, au dialogue afin qu'un consensus soit trouvé. ''Personne ne doit se leurrer, ce n'est que par le dialogue et la concertation que l'on sortira de cette ambiance délétère'', soutient le secrétaire général du SAES, Seydi Ababacar Ndiaye. Après ces violences, le syndicat demande au gouvernement d'ouvrir une enquête de fond.
Car, dit-il, l'UCAD est une ville, capable d'accueillir plus de 100 000 personnes. Pour le secrétaire général, ''il est temps que des investigations soient menées et que justice soit faite pour apporter des éclaircissements sur la présence supposée des nervis à l'UCAD''. ''Ce n'est pas la première fois que les étudiants accusent le recteur d'avoir enrôlé des nervis'', dit-il. Ensemble, les syndicalistes proposent la mise en place d'une police universitaire à l'UCAD.
Par ailleurs, ils jugent inadmissible que des agents de sécurité soient présents au rectorat sans aucune identification. M. Ndiaye souligne que des agents assermentés pour une tâche doivent être identifiables, rien que par la tenue. Cela constitue une inquiétude et une préoccupation pour le SAES qui veut que le ministre de tutelle Marie Teuw Niane prenne ses responsabilités. ''Ce campus doit être nettoyé de toutes ses impuretés, quelles soient humaines, physiques et qui peuvent poser des problèmes’’, exige le SAES.
''Un logiciel qui désoriente dénoncé par le SAES''
A l’occasion de ce point de presse, le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) dénonce des dysfonctionnements avec le logiciel d'orientation Campusen.sn. Les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye relèvent ''quelques cas de bacheliers orientés de façon aléatoire, parce que le logiciel n'est pas assez renseigné''. Le secrétaire général du syndicat démontre le cas d'un étudiant qui a demandé à être orienté en géographie et qui se retrouve sur la liste des étudiants en santé communautaire.
Yankhoba Seydi, coordonnateur du SAES, Lettres-EBAD-CESTI, note que le logiciel est loin d’être parfait, car la phase expérimentale a été omise. Ils attirent l'attention des responsables sur le fait que l'admission dans les structures doit rester une prérogative de celles-ci. Selon toujours le secrétaire général, le seul souci du syndicat est l'orientation effective de tous les bacheliers. Ils en appellent à la loyauté des autorités.