L’association We Management organise, depuis une quinzaine de jours, des conférences et formation pour des jeunes se disant managers d’artistes ou organisateurs de spectacles.
Quinze jours de formation dans divers domaines. C’est ce que We Management, une association regroupant des managers d’artistes et entrepreneurs, a offert à une trentaine de jeunes. Ils sont à leur tour représentant d’artistes ou organisateurs de spectacles venus de différentes régions du Sénégal. Tous prennent part, depuis 15 jours, à la Quinzaine des futurs leaders. Hier, se tenait d’ailleurs à la Maison des cultures urbaines à Ouakam la dernière séance de formation. Des membres du comité de gestion du Fonds des cultures urbaines (FDCU) y ont pris part. ‘’C’est grâce à l’appui du FDCU qu’on a pu organiser cette Quinzaine des futurs leaders. We Management existe depuis 3 ans. On a organisé beaucoup de séances de formation, mais c’était toujours sur deux jours au maximum. Cette fois, on a pu non seulement aller sur 15 jours, mais également faire venir des jeunes de Fouta ou encore de Ziguinchor’’, a déclaré la présidente de l’association organisatrice, Maman Faye.
Au départ, ses amis et elle voulaient donner certaines bases du management artistique et de l’entrepreneuriat culturel à une cinquantaine de jeunes. C’est ce qui est mentionné dans le projet soumis au FDCU. Ils demandaient cinq millions de francs CFA pour réaliser ce dessein. Mais ils n’ont pu avoir que 2 millions 500 mille francs CFA. Ce qui les a poussés à revoir leurs ambitions à la baisse. ‘’Ce projet est le seul qui ne fait que dans la formation qui est soutenu par le FDCU. Comme l’association qui organise est jeune, on a jugé bon de leur donner une somme correcte pour une première’’, a expliqué, en outre, le coordonnateur du comité de gestion Oumar Sall. ‘’Cette formation doit être un syllabus. Si on doit former aujourd’hui des jeunes et les laisser partir, demain, s’il y a une séance sur les mêmes modules dans une autre région, ils s’inscriront encore. Cela ne leur servira pas à grand-chose. Mieux vaut qu’on essaie, sur une période, de leur donner le maximum qui va leur permettre d’être des managers d’artistes ou des entrepreneurs culturels’’, a préconisé M. Sall. Ce qui serait une aubaine, puisqu’il n’y a presque pas au Sénégal d’écoles de formation dans ces filières.
Par ailleurs, la dernière journée de la quinzaine des leaders était animée par le président de l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS) Daniel Gomez. Après une petite leçon sur la gestion collective des droits, un aperçu sur les nouveaux droits, il leur a délivré un cours sur les contrats. Cela peut paraître banal a priori, surtout quand on se dit qu’il y a des managers d’artistes qui prennent part à ces travaux. Seulement, à les entendre, l’on se rend compte que cela n’est pas du tout trivial. Ces jeunes sont devenus, pour la plupart, coachs d’artistes parce que ces derniers sont leurs amis. Ils sont donc arrivés dans ce monde par accident. Vu qu’ils veulent maintenant y faire carrière, ils doivent penser à se formaliser en exigeant des contrats avec leurs artistes. Ce serait un super bon début.
BIGUE BOB