Marchandisation et privatisation de l’école publique est le thème de la conférence internationale qui s’est ouverte à Dakar hier, lundi 23 octobre. Plus de 96 organisations et représentants étatiques issus de 35 pays francophones, cherchent une réponse commune pour faire face à ce fléau.
Les acteurs de la communauté éducative de l’espace francophone travaillent pour une réponse harmonisée et commune pour faire face au phénomène de marchandisation et de privatisation de l’éducation et de la formation. Réunie pour une conférence internationale placée sous le signe : « la privatisation et la marchandisation de l’éducation », la société civile francophone pose le débat à Dakar depuis hier, lundi 23 octobre. Plus de 96 organisations et représentants étatiques issus de 35 pays francophones, s’engagent à porter le plaidoyer et le développement des politiques éducatives qui promeuvent la réalisation du droit à l’éducation.
« Le droit à l’éducation est une valeur universelle, mais aussi c’est un droit public mondial. Les gouvernements ne doivent pas se soustraire à leur responsabilité qui est d’assurer l’éducation de leurs populations, tant sur l’accessibilité que sur la qualité », a soutenu le représentant du Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (Csfef). Pour Luc Allaire, « les financements publics doivent être strictement réservés aux établissements publics. Car l’éducation n’est pas une marchandise, mais plutôt un droit. Donc il urge de renforcer un réseau d’acteurs francophones agissant de manière collaborative pour échanger et trouver des solutions communes aux enjeux liés à la marchandisation et à la privatisation ».
Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Ousmane Sow, a relevé que « l’éducation doit être fortement encadrée compte tenu des dérives observées en ce qui concerne la tendance à la privatisation et à la marchandisation de l’éducation pour préserver la qualité des enseignement publics». Avant d’ajouter que « ce fléau grandissant n’épargne aucun pays ». Face à cette situation, « il est urgent, selon lui, d’y apporter des réponses pertinentes qui doivent passer par la synergie des efforts de tous les pays francophones ».