Du 23 au 25 octobre, l’ensemble des acteurs en lutte contre le mariage des jeunes filles en Afrique de l’Ouest et du Centre se réunissent à Dakar afin de traduire en actes les déclarations d’intention affichées au sein de l’UA.
Alors que la Journée de la fille a été célébrée le 11 octobre, cette année encore on estime à 15 millions le nombre de filles qui ont été mariées avant l’âge de 18 ans. À elles seules, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale abritent six des dix pays présentant le taux de prévalence le plus élevé. Si le mariage des enfants est reconnu comme une grave violation des droits de l’Homme et une forme grave d’abus, on sait moins qu’il constitue aussi une véritable entrave au développement, cette situation ayant un impact majeur sur l’accès des jeunes filles à l’éducation, à la santé et au bien-être. Pour celles qui ont eu la chance d’aller à l’école, le mariage marque, le plus souvent, l’interruption de leur scolarité.
Le choc psychologique que subissent ces enfants, qui ne sont nullement préparées à se marier si jeunes – parfois dès l’âge de 11 ou 12 ans –, s’accompagne trop souvent de complications sanitaires graves. Selon Graça Machel, « les jeunes filles de moins de 15 ans ont cinq fois plus de risques de mourir en couches qu’une jeune femme d’une vingtaine d’années ». Malgré les progrès enregistrés au cours des dernières années, l’Afrique occidentale et centrale figurent toujours en tête de la liste noire.
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