Le Secrétariat politique exécutif (Spe) de l’Alliance des forces de progrès (Afp) reste persuadé de la nécessité d’un dialogue, vu le profil du Sénégal, dans la perspective de la construction de l’économie pétrolière et gazière. Dans une note rendue publique, le Secrétaire général, Moustapha Niasse et compagnie invitent les acteurs politiques à se «départir des préjugés intolérants et à tout mettre en œuvre pour que le dialogue…puisse se nouer».
Contrairement à certains partis de l’opposition qui ont rejeté la main tendue du chef de l’Etat, Macky Sall pour un dialogue politique, à l’image du Parti démocratique sénégalais (Pds), ou encore du parti Pastef Les Patriotes, sans oublier la coalition Mankoo Taxawu Senegaal (Mts), les partis de la mouvance présidentielle restent favorables au dialogue politique voulu par le patron de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby).
L’Alliance des forces de progrès (Afp), s’inscrit dans cette dynamique. Dans une note sanctionnant la réunion de son Secrétariat politique exécutif (Spe), présidée par le Secrétaire général de l’Afp, les Progressistes croient à la nécessité de ladite concertation des acteurs politiques au regard des enjeux de l’heure. En effet, Moustapha Niasse et compagnie trouvent que «ce dialogue est d’autant plus nécessaire que le profil du Sénégal, dans la perspective de la construction de l’économie pétrolière et gazière, est appelé à évoluer, avec la complexité des menaces liées à la sécurité». Pour ce faire, ils ont appelé les acteurs politiques à la retenue. Ils encouragent ainsi «la classe politique à se départir des préjugés intolérants et à tout mettre en œuvre pour que le dialogue, consubstantiel à notre culture et à l’histoire politique de notre pays, puisse se nouer, afin de favoriser l’installation d’un climat apaisé durable».
Revenant sur l’opportunité d’une telle rencontre, le Spe de l’Afp estime qu’elle doit permettre de bien identifier les acteurs politiques, conformément à ce qui a été voté lors du référendum adopté par le peuple souverain, le 20 mars 2016. Pour les Progressistes, «l’identification des acteurs sera facilitée par la modernisation des partis et des pratiques politiques, dans l’esprit du Référendum». Mieux, ladite structure de l’Afp pense qu’une telle rencontre doit servir de cadre pour régler la lancinante question du financement des partis politiques ébruitée ces temps-ci par les révélations de l’ancien Secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld), Mamadou Ndoye. Dans la note, elle souhaite ainsi une discussion sur les critères du ledit financement.
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse et ses camarades de parti ne semblent pas partager par ailleurs le regard du patron de Pastef les Patriotes, Ousmane Sonko, contre la hausse sensible du budget 2018 qualifié de «budget politique». Ils ont, en effet, conformément à l’examen prochain de la loi de finances 2018, «salué la place particulière réservée aux programmes sociaux, avec un montant total de 426 milliards Fcfa, soit plus du 10ième du budget général de l’Etat, sans préjudices des autres secteurs prioritaires du Programme Sénégal Emergent (Pse)».
Contrairement aux adversaires politiques, le Spe pour sa part estime que «ces orientations illustrent bien la volonté du Président Macky Sall, de rester attentif aux priorités des populations». C’est la raison pour laquelle, lit-on dans le communiqué, «le Spe engage le parti à se déployer pour préparer, d’ores et déjà, la Présidentielle de 2019». A cet effet, les camarades de Moustapha Niasse comptent «procéder méthodiquement à la massification et à l’animation du parti, dans un esprit d’ouverture qui tienne également compte du souhait de plusieurs ex-camarades de renouer avec leurs activités, dans l’Afp», conformément au suivi des recommandations du symposium organisé le 4 mars dernier.
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