Une coalition d'organisations de la société civile issues des pays membres de l'Organisation internationale de la francophonie (Oif) débute, lundi à Dakar, une rencontre francophone sur la marchandisation et la privatisation de l'éducation.
La rencontre qui s'achève le 26 octobre réunira 96 délégués venant de 35 pays francophones.
Au total, il y aura 16 ateliers pour trouver une réponse collective de l'espace francophone face aux enjeux liés à la privatisation de l'éducation.
La rencontre s’articulera autour d’exposés théoriques et issus du travail de terrain.
Elle vise à trouver des réponses collectives, porteuses de sens et d'innovations, a expliqué Cheikh Mbow, coordonnateur de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (Cosydep) membre du groupe de la société civile qui organise la rencontre.
Il s'exprimait au cours d'un point de presse qui a réuni l'initiative mondiale pour les droits économiques, sociaux et culturels (Giescr, sigle anglais), la Cosydep, le Comité syndical francophone de l'éducation et de la formation (Csfef) et de la Solidarité laïque, entre autres organisations initiatrices de la rencontre qui fait suite à l'Appel de novembre 2016 de la société civile francophone contre la marchandisation de l'éducation.
Cette même année, l'Oif a reconnu les problèmes inhérents à la marchandisation de l'éducation et les 57 chefs d'Etats membres se sont engagés dans la Déclaration d'Antananarivo à agir pour renforcer l'éducation publique et réguler ce secteur privé de l'éducation.
Selon Awa Wade, représentante du Comité syndical francophone de l'éducation et de la formation (Csfef), plusiuers facteurs expliquent la privatisation de l'éducation.
"Parmi ces facteurs, a-t-elle noté, nous avons les contenus de l'éducation publique devenus désuètes, à l'environnement des écoles publiques devenu mal accueillant et à la faiblesse des ressources financières allouées à l'école publique.
A cela s'ajoute le fait que le secteur privé a déserté certains domaines économiques pour investir dans l'éducation qui a de la plus-value. Mais l'état doit faire agir sa mission régalienne".
TE/of/APA