Dakar, 19 oct 2017 (AFP) - L'ambassade des Etats-Unis au Sénégal a envoyé un messages à ses ressortissants leur recommandant la vigilance dans les lieux fréquentés par des étrangers à Dakar, "en raison d'une menace crédible liées à des activités terroristes potentielles", a-t-on appris jeudi.
"L'ambassade américaine conseille aux citoyens américains d'être vigilants lorsqu'ils fréquentent des établissements et des hôtels fréquentés par des Occidentaux, en raison d'une menace crédible liée à des activités terroristes potentielles à Dakar", indique ce texte daté du 18 octobre.
"Il est interdit au personnel de l'ambassade américaine de séjourner dans les hôtels de Dakar qui se trouvent au bord de la mer jusqu'à la première semaine de décembre", ajoute le texte, qui indique également que "les citoyens américains doivent s'attendre à des contrôles de sécurité plus approfondis lorsqu'ils se déplacent à Dakar".
Le gouvernement du Canada a également mis à jour, jeudi, l'onglet "sécurité" de son site d'avis aux voyageurs pour le Sénégal. Sous le titre "menace terroriste à Dakar", Ottawa publie la mise en garde de l'ambassade américaine et recommande à ses ressortissants de "rester vigilants en tout temps dans les lieux publics" de la capitale sénégalaise.
"Séjournez dans les hôtels qui ont des mesures de sécurité renforcées, mais gardez à l'esprit que même les endroits les plus sécuritaires ne sont pas sans risque", ajoute la diplomatie canadienne.
La France, qui recommande depuis des mois une "vigilance accrue" au Sénégal en raison des attentats jihadistes dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest (Mali, Mauritanie, Burkina Fasso), n'avait en revanche pas modifié jeudi soir ses conseils aux voyageurs pour le Sénégal, ni envoyé de message à la communauté expatriée.
Contrairement à plusieurs de ses voisins, le Sénégal n'a jusqu'ici pas connu d'attentats.
Dakar s'apprête à accueillir prochainement plusieurs réunions internationales de haut niveau, dont le Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique, les 13 et 14 novembre. Le président français Emmanuel Macron, un temps pressenti, ne s'y rendra finalement pas.
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