La bataille pour les places s’annonce dure pour les pensionnaires de la sélection nationale du Sénégal où, à l’exception de quelques postes, les places de titulaires restent encore à distribuer, à deux journées de la fin des éliminatoires de la Coupe du monde 2018.
Au poste de gardien de but, en trois matchs officiels, à savoir deux rencontres contre le Burkina Faso et une autre contre le Cap-Vert, Khadim Ndiaye (Horoya AC, Guinée) a pris une avance certaine.
En l’absence du Rennais Abdoulaye Diallo, l’ancien gardien de la Linguère de Saint-Louis a marqué des points, notamment contre les Requins Bleus, mais il est loin d’avoir "tué" la concurrence au poste de gardien de but.
Avec la paire axiale Kara Mbodj-Kalidou Koulibaly, les Lions sont parés en défense centrale, mais le sélectionneur national, Aliou Cissé, sait qu’il doit avoir sous le coude une solution de rechange tenant compte des échéances.
D’ailleurs, comme à Ouagadougou, où il a fait jouer Salif Sané (Hanovre, Allemagne) à la place de Kalidou Koulibaly suspendu, à Polokwane, il doit chercher une solution à l’absence de Kara Mbodj, qui sera absent pour cumul de cartons.
D’autres défenseurs axiaux peuvent lever la main, mais ce sera derrière l’ancien axe central du RC Genk (Belgique) où les deux tauliers de la défense sénégalaise avaient fourbi leurs armes.
La concurrence est encore plus rude sur les côtés, secteur dans lequel deux anciens internationaux des moins de 23 ans, Adama Mbengue (SM Caen, France) et Moussa Wagué (KAS Eupen, Belgique), ont marqué des points précieux à Praia.
Mais rien n’est encore sûr, si l’on sait que Lamine Gassama (Alanyaspor, Turquie), à droite, et Saliou Ciss (Angers, France) ou Pape Ndiaye Souaré (Crystal Palace, Angleterre) ne sont pas définitivement largués.
Le Bordelais Youssouf Sabaly, qui peut évoluer aussi bien à droite qu’à gauche, est un candidat sérieux à la titularisation, si l’on tient compte de ses performances en Ligue 1 française.
Pour le milieu du terrain, le duo Idrissa Gana Guèye et Cheikhou Kouyaté a fait le vide comme Sadio Mané et Keita Baldé ont pris une longueur d’avance, mais pour tout le reste, rien ne semble acquis.
Les places de devant vont coûter cher à Mbaye Niang (Torino, Italie) et Diafra Sakho (West Ham, Angleterre), tous les deux auteurs d’une belle entrée contre les Requins Bleus. Il faut compter avec Moussa Sow (Al Ahly Dubai), qui a repris la compétition.
Le Rennais Ismaila Sarr, blessé, a commencé à tracer son sillon, et il faudrait compter avec lui pour les prochaines échéances.
Il faut noter que les attaquants Mame Birame Diouf (Stoke City, Angleterre) et Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre) n’ont pas tracé un trait sur une éventuelle présence en Coupe du monde, après avoir été présents à la CAN 2017.
La perspective d’une qualification à la Coupe du monde 2018 aiguisera d’autres appétits comme en 2002, quand l’ancien gardien de but de Nice (France), Samuel Monin, avait débarqué à la surprise générale.
A ce niveau, il faudrait s’attendre à ce que l’arrière gauche de Lyon (France), Ferland Mendy, fasse des appels du pied pour rejoindre les Lions.
En attendant, Aliou Cissé et les joueurs appelés pour les deux matchs contre l’Afrique du Sud savent que le bonheur d’un retour en Coupe du monde n’a jamais été si proche.