Au Sénégal, les cheminots de la célèbre ligne Dakar-Bamako ont entamé ce jeudi une nouvelle grève de 48h. Ils dénoncent l'abandon de l'Etat pour ce tronçon pourtant essentiel à l'économie, ainsi qu'aux relations entre le Sénégal et le Mali. Salaires versés avec des semaines de retard, retraités sans retraites, aucun moyen pour réparer des machines hors d’âge, le ras-le-bol est général.
La gare de Bel Air n'est qu'une escale sur cette ligne de 1 400 kilomètres qui mène à Bamako. Deux locomotives sont à l'arrêt, le chef mécanicien c'est Hamadou Leylo. « Toutes les machines sont gâtées », prévient-il. Des machines qui ne roulent pas car « il n'y a pas de carburant, il n'y a rien » poursuit-il.
Dépité lorsqu'il voit l'état du matériel, Mamadou Dioussé, expert en déraillement, raconte : « On faisait quatre trains par jour, actuellement on peut même pas faire quatre trains par mois, c'est vraiment triste ».
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