Au Sénégal, la cocotte-minute du Parti socialiste se remet à siffler. Depuis début 2016, le PS s’est divisé entre ceux qui, autour du secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, soutiennent le président Macky Sall et ceux qui veulent que le parti fasse cavalier seul. Parmi ces frondeurs Khalifa Sall, Aïssata Tall Sall ou encore Barthélémy Dias. Dans un communiqué publié samedi 14 octobre, sans citer de noms, le parti indique que ceux qui s’opposent se sont « auto-exclus ». Rien de mieux pour provoquer colère et rumeurs. Avec ce communiqué sans noms, la direction du Parti socialiste attaque directement les frondeurs, notamment Khalifa Sall, en prison depuis mars.
Cheikh Sadibou Seye, secrétaire permanent du PS, estime que ceux qui s’opposaient auraient dû démissionner. « Le communiqué sanctionne la "dissidence". Nous avons simplement rappelé les dispositions du règlement intérieur. Ceux qui auraient dû être cités dans le communiqué se reconnaissent. Ceux qui se sentent morveux vont tout de suite se moucher et nous n’avons pas besoin de les citer en l’état actuel de notre procédure », explique-t-il.
Est-ce à considérer que Khalifa Sall, Aïssata Tall Sall et Barthélémy Dias ne font plus partie du Parti socialiste ? « Ils s’auto-excluent, tranche Cheikh Sadibou Seye. Cela aurait été plus honorable pour eux qu’ils démissionnent. Quand on ne croit plus à une chose, on en sort. »
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