Le Sénégal veut augmenter les productions apicoles grâce au Programme d’appui au développement de l’apiculture (Pada). D’ici à 10 ans, il veut exporter 100 tonnes de cire sur le marché international.
Avec le Programme d’appui au développement de l’apiculture (Pada) développé par le ministère de l’Élevage et des Productions animales, le Sénégal vise à exporter, dans les 10 prochaines années, un volume de cire d’abeilles avoisinant 100 tonnes, a informé, hier, la directrice des industries animales. Dr Fat Cheikh Ndione Sané présidait la cérémonie de signature du contrat du projet de construction d’un Centre de transformation de cire d’abeille à Mbao, financé par la coopération japonaise pour un montant de 68.826 euros, soit 45 millions de FCfa.
En effet, pour atteindre cet objectif visé dans le Pada, et augmenter de manière conséquente les productions apicoles tant en quantité qu’en qualité, le ministère de l’Élevage appuie les apiculteurs dans l’encadrement, la structuration, la mise en place d’infrastructures de traitement du miel ou dans l’organisation des circuits de commercialisation des produits. « L’exploitation de la cire d’abeilles connaît actuellement un essor au Sénégal. Après des tests fructueux effectués au centre de Mbao, suivi de l’exportation l’an dernier, d’une quantité équivalente à 5 tonnes, ce produit tend à remplacer sinon à égaler le miel en terme de valeur commerciale. Avec la mise en œuvre du Pada, il est escompté une amélioration de leur valeur marchande », estime Mme Sané.
La directrice des industries animales a, par ailleurs, indiqué que ce centre va permettre de moderniser davantage l’apiculture sénégalaise. Avec cette infrastructure, a assuré le président de l’Union nationale des apiculteurs, Boubacar Cissé, le Sénégal tend vers une professionnalisation de la filière. Selon M. Cissé, avec le partenariat qui se dessine avec 4 industriels japonais, le Sénégal peut atteindre l’objectif qu’il s’est fixé dans le Pada.
500 femmes formées à Dakar
Par ailleurs, avec ce contrat signé avec l’Union national des apiculteurs du Sénégal, le Japon va offrir une formation technique à 500 femmes de la région Dakar ciblées par le projet. La chargée d’affaires à l’ambassade du Japon au Sénégal, Mme Keiko Egusa, constate qu’au Sénégal, la majeure partie de la cire brute est considérée comme un déchet et abandonnée dans le processus de transformation du miel. Le Japon, dit-elle, va apporter son expertise pour contribuer au renforcement des capacités des apiculteurs. « La demande de cire d’abeilles sur le marché international, y compris le marché au Japon, augmente de plus en plus. La cire d’abeille est, en effet, un produit naturel très utile dans les industries cosmétiques et pharmaceutiques ainsi que pour la fabrication de bougies », explique Mme Keiko Egusa. Si les apiculteurs sont soutenus à travers une bonne politique, ils seront en mesure de créer 5.000 emplois bien rémunérés dans les 5 années à venir, promet Boubacar Cissé.