Plusieurs journaux évoquent les chiffres-clés du budget national pour l’exercice 2018-2019, un sujet parmi d’autres au menu de la livraison de jeudi de la presse quotidienne.
"3.709,10 milliards de FCFA pour le budget 2018", qui donne "priorité" au social, annonce ainsi le quotidien national Le Soleil, selon lequel plus de 426 milliards de francs CFA ont été affectés à ce secteur.
"La loi de finance 2018 a été adoptée hier", mercredi, "en Conseil des ministres. Outre le projet de budget 2018 qui a été adopté, le gouvernement a pris d’importantes mesures sur le plan macro-économique", informe le quotidien Enquête.
L’Etat mise ainsi "sur un taux de croissance de l’ordre de 7% contre 6,8% en 2017", la dette publique étant projetée à 5.827,35 milliards de francs CFA, explique le journal. De même, il "va recruter 3.990 agents supplémentaires des forces de défense et de sécurité", annonce-t-il.
L’Observateur, de son côté, évoque un budget consolidé d’investissement (BCI) "de 1.339 milliards pour 658 projets dont 68 nouveaux". "Le décret est tombé : l’année 2018 sera sociale", écrit le même journal, parlant de l’orientation donnée au projet de budget 2018 adopté en Conseil des ministres.
De 3.360 milliards en 2017, ce budget passe à 3.709,10 milliards en 2018, soit "une hausse de 349,2 milliards de francs en valeur absolue", signale Walfquotidien.
L’As annonce, pour sa part, l’internationalisation du dossier Khalifa Sall, du nom du maire de Dakar, en détention provisoire depuis mars dernier pour des soupçons de mauvaise gestion. Il a été pourtant élu député à l’issue des législatives du 30 juillet.
Khalifa Sall est depuis "maintenu en prison", alors qu’il doit bénéficier d’une immunité parlementaire. "Une situation que dénoncent ses avocats qui ont décidé d’internationaliser le combat pour sa libération", écrit L’As.
Le journal précise que les conseils de l’édile de la capitale sénégalaise ont annoncé avoir décidé de déposer une plainte devant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), "dans l’espoir de faire condamner le Sénégal coupable (...) de violations flagrantes des droits du maire de Dakar (...)".
"C’est devant les instances internationales que l’affaire Khalifa Sall va peut-être connaître son épilogue. Ses avocats qui considèrent que la justice sénégalaise refuse de les écouter ont décidé d’internationaliser leur combat judiciaire", relève Walfquotidien.
Enquête également revient sur la même annonce, de même que le journal Le Quotidien selon lequel les avocats de Khalifa Sall n’excluent pas de saisir d’autres juridictions internationales pour obtenir la libération de leur client.
Selon Me Demba Ciré Bathily et compagnie, "l’objectif est de condamner l’Etat du Sénégal pour avoir violé les droits de ses citoyens d’une part et d’autre part pour n’avoir pas respecté ses engagements internationaux", rapporte Sud Quotidien.
Libération et Le Quotidien reviennent sur l’affaire Yavuz Selim, du nom de cet établissement sénégalais d’inspiration turque dont l’agrément a été suspendu par les autorités sénégalaises.
"Erdogan installe ses hommes", affiche Libération, en référence au fait que la Fondation Maarif, présentée comme proche de l’Etat turc sera désormais chargée de la gestion de l’école.
Cette information accrédite la thèse selon laquelle les autorités sénégalaises, en décidant de suspendre l’agrément dont bénéficiait Yavuz Selim, auraient cédé aux pressions de l’Etat turc en raison de liens de cette école avec le prédicateur Fethullah Gullen, considéré comme un opposant au régime en place à Ankara.
La Fondation Maarif "aux ordres de Erdogan commence à prendre le contrôle des écoles Yavuz Selim", renseigne Libération, précisant qu’elle "a envoyé des messages pour convoquer les enseignants à 8 heures, lundi prochain".
"Maarif fait sa rentrée lundi", renchérit le journal Le Quotidien. "Après plusieurs discussions non concluantes, écrit-il, le gouvernement a décidé +d’offrir+ les écoles Yavuz Selim à la Fondation Maarif, qui va faire sa rentrée lundi, en faisant fi des procédures judiciaires pendantes".