Le Groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad) et le gouvernement du Sénégal ont procédé hier, jeudi 27 mars 2014, à la signature d’un accord de prêt en faveur du projet d’appui à l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs). Un projet d’un montant de 2,5 milliards FCfa devant favoriser l’accès équitable des jeunes bacheliers à une formation supérieure répondant au marché de l’Emploi.
Dans les décisions présidentielles relatives à l’Enseignement supérieure (Es), il a été question dans les directives (2) d’inscrire les Technologies de l’Information de la Communication (Tic) au cœur du système pour améliorer l’accès à l’Es. L’accord de prêt du projet d’appui à l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) qui a été signé hier, jeudi 27 mars 2014, entre le groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad) et le gouvernement du Sénégal, vient de matérialiser ainsi l’un des objectifs des Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes). D’un montant de 2,5 milliards FCfa, ce projet est parti pour promouvoir l’accès équitable des jeunes bacheliers du Sénégal à une formation supérieure favorable à leur insertion professionnelle.
Dans les termes de cet accord il est indiqué que les activités de la mise en œuvre du projet consistent à la construction du siège de l’Uvs à la cité du Savoir de Diamniadio, le renforcement des capacités, la construction et l’équipement de 5 Espaces numériques ouverts (Eno) à Dakar, Kaolack, Saint Louis, à Thiès et à Ziguinchor.
Une palette de services qui permettront l’admission annuelle de 6 000 étudiants avec un objectif de taux de réussite de 75%, dont 77% chez les filles en 2018 et une insertion professionnelle de plus de 50% des diplômés. « Cette approche permettra de mobiliser, à terme, des économies substantielles sur les dépenses en infrastructures lourdes telles que l’édification de bâtiments devant abriter des facultés, des bibliothèques », a relevé le ministre de l’Economie et des Finances.
Pour Amadou Bâ, « l’Uvs est fondée sur une utilisation intensive des Tic (…) pour permettre à ces milliers de jeunes d’acquérir un savoir-faire et des compétences qui ouvrent la voie à l’emploi ». Relevant la contribution de l’Agence de l’informatique de l’Etat et de la Sonatel, le ministre des Finances rassure sur la garantie d’accès aux ressources numériques du projet pour les bénéficiaires ». Le Représentant Résident régional du Bureau de la Bad au Sénégal a, quant à lui, précisé que « l’Uvs répond à la question de la formation des jeunes en liaison avec le marché de l’emploi, en permettant de faire face aux défis liés aux disparités régionales dans l’accès à l’enseignement supérieur et au taux élevé de chômage des diplômés ».
Mamadou Lamine NDongo, le représentant de la Bad au Sénégal a souligné pour le regretter le fait que des jeunes africains quittent souvent l’Université sans avoir acquis les compétences adéquates leur permettant de trouver un emploi décent.
Pour corriger cet état de fait, il annonce que ce projet va s’appuyer sur « des filières de formations courte et professionnalisante et des filières parascientifiques qui permettront de recevoir des étudiants et des élèves issus des séries littéraires pour les former à des métiers technico-scientifiques ».