Les forces de défense et de sécurité africaines doivent dépasser leurs difficultés de mobilité, leurs faiblesses logistiques et de déploiement pour la prévention de l’extrémisme violent, selon les participants à un séminaire régional sur l’extrémisme violent organisé à Dakar.
"Les forces de défense et de sécurité africaines doivent dépasser leurs difficultés de mobilité, leurs faiblesses logistiques et de déploiement. Elles doivent combiner intelligemment les missions conventionnelles avec la mise en œuvre de nouvelles aptitudes en matière de renseignements’’, ont-ils estimé dans leur communiqué final.
Le communiqué sanctionnant le séminaire régional sur les "Forces de défense et de sécurité dans la prévention de l’extrémisme violent en Afrique", a été lu par le président du Centre africain d’études internationales, diplomatiques, économiques et stratégiques du Cameroun (CEIDES), Christian Pout.
Une soixantaine de participants anglophones et francophones en provenance des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ont pris part à cette rencontre.
Celle-ci s’inscrit dans la mouvance de l’initiative des Conventions régionales pour la prévention de l’extrémisme violent des éditions de 2016 et 2017, organisées à Dakar et à N’Djamena (Tchad).
"Les forces de défense et de sécurité doivent contribuer à répondre au déficit de maillage du territoire dans le cadre de la réaction aux attaques de terrorisme", a relevé Christian Pout.
Les conclusions du séminaire ont également montré que les manifestations de l’extrémisme violent nécessitent de prime à bord une réponse sécuritaire.
Et les réponses apportées aux manifestations doivent être perçues comme appropriées et efficaces pour la crédibilité des forces de défense et de sécurité et pour marquer l’utilité, et non l’autorité de l’Etat, a souligné le rapporteur.
"Nos travaux de groupe ont servi à mieux comprendre les enjeux de la prévention, en facilitant notamment le partage des approches conceptuelles et l’échange de pratiques pour construire une vision partagée de la prévention de l’extrémisme violent en Afrique", a rappelé M. Pout.
Il a relevé que les participants ont réfléchi sur la création d’espaces de dialogue pour une synergie d’actions de prévention avec les gouvernements, la société civile et les communautés.
SDI/ASB/ASG