Le Sénégal se trouve dans une situation extrêmement paradoxale : car la pauvreté y gagne du terrain.
Présente à tous les niveaux de la société, elle empêche l’établissement d’un environnement économique stable et ruine les effets positifs de l’aide internationale qui afflue pourtant sur le continent. Est-il possible de lutter contre la corruption lorsque celle-ci est profondément ancrée dans les mœurs ? La question est toujours d’actualité, au Sénégal.
Pour John Marshall, Ambassadeur de la Grande Bretagne au Sénégal, « le Projet Sénégal Émergent ne portera ses fruits que si l’état du Sénégal met l’accent sur la lutte contre la corruption ».
Car, explique t-il, la corruption au Sénégal risque de constituer le principal obstacle à la réalisation du projet cher au Président Macky Sall. Il se prononçait sur la question, lors d’un déjeuner de presse qu’il a organisé, ce jeudi, dans les locaux de son Ambassade pour échanger sur la situation en Ukraine et l’opportunité du PSE.
Concernant l’actualité économique au Sénégal à travers le PSE, il a soutenu qu’il faut accentuer la lutte contre la corruption si réellement on veut se mettre sur la rampe du développement tant souhaité.
« La corruption constitue le principal frein à la création de richesses et d’emplois, et donc le PSE ne pourra porter ses fruits qu’en promouvant les moyens et en dotant les organes (Ofnac, IGE, Commission de lutte contre la corruption, etc.) de moyens capables de protéger l’économie nationale» a-t-il déclaré.