Les quotidiens parvenus mardi à l’APS font le point de la rentrée scolaire 2017-2018 et reviennent dans le même temps sur divers autres sujets relatifs notamment à la politique.
’’La rentrée es colères’’, affiche par exemple L’Observateur, soulignant le slogan ’’Ubi tey, Jang tey’’, consistant en un démarrage des cours au premier jour de la rentrée scolaire n’a pas été effectif dans tous les établissements, faisant de ce concept ’’un véritable cas d’école’’.
’’Coup d’envoi d’une rentrée à problèmes’’, note aussitôt Walfquotidien. ’’Les évènements ont donné raison à ceux qui considèrent que le slogan +Uby tey Jang tey+ est une chimère à laquelle l’on continue de croire’’, avance le journal.
’’Dans la capitale, plusieurs établissements n’ont pas démarré les cours, hier, jour de la rentrée des classes. Les élèves sont plutôt préoccupés par les formalités d’inscription, d’autres, par contre, ont brillé par leur absence’’, écrit walfquotidien.
’’Démarrage en demi-teinte des cours’’, souligne le quotidien national Le Soleil, faisant état d’un ’’démarrage des cours effectif dans la plupart des écoles de Dakar’’. Le journal signale toutefois un ’’début timide des enseignements dans la banlieue’’ dakaroise.
’’Les établissements à l’heure des inscriptions’’, note le quotidien
L’As. ’’Le concept +Ubi tey Jang tey+ n’est pas pour demain’’, estime Le Témoin quotidien, constant sa non-effectivité.
Sur un autre sujet relevant de l’école, plusieurs journaux annoncent l’échec des négociations entre l’Etat et les responsables de l’établissement sénégalo-turc Yavuz Selim, qui ne bénéficie plus de l’agrément de l’Etat pour exercer ses activités.
’’Horizon bouché pour Yavuz Selim’’, affiche le journal Le Quotidien à sa Une, précisant que les autorités sénégalaises ’’campent’’ sur leur position relative à une administration provisoire.
’’Les propriétaires de l’école Yavuz Selim sont sortis de leur entretien avec le ministre de l’Education nationale très déçus. Ils attendaient l’Etat sur la contre-proposition qu’ils avaient faite au gouvernement : céder les parts des Français à des Sénégalais’’, écrit Le Quotidien.
Il ajoute : "Mais contre toute attente, Serigne Mbaye Thiam’’, le ministre de tutelle, ’’a encore mis la solution de l’administration provisoire sur la table’’. ’’Le casse-tête turc’’, donc, résume Enquête. ’’Les deux parties ne sont pas d’accord sur le nouveau modèle d’administration de l’école’’, selon ce journal.
’’Incertitudes sur le sort des 300 élèves de Yavuz Selim’’, résume le quotidien Vox Populi, selon lequel les administrateurs de Yavuz Selim ’’indexent l’Etat turc et promettent une riposte’’.
Ankara est en effet accusé d’avoir fait pression sur le gouvernement sénégalais, les écoles Yavuz Selim étant considérées proches du prédicateur Fethullah Gûlen, considéré comme un opposant au président Recep Tayyip Erdoğan.
La politique n’est de toutes les façons jamais très loin, dans ce cas comme dans d’autres, si l’on en juge l’intérêt qu’elle suscite dans les quotidiens.
Vox Populi annonce ainsi que Manko Taxawu Sénegaal (MTS), une de principales coalitions de l’opposition lors des législatives du 30 juillet dernier, ’’refuse de discuter avec Macky (Sall)’’, dans le cadre du dialogue politique dont l’initiative a été lancée par le chef de l’Etat sénégalais.
’’Mankoo Taxawu rejette l’appel de Macky Sall’’, rapporte également Le Témoin quotidien, citant un des porte-voix de cette coalition, en l’occurence Déthié Fall du parti Rewmi. ’’Nous ne dialoguerons pas avec un président qui ne respecte pas ses engagements’’.
L’As note qu’en réalité, ’’Mankoo adosse sa participation à la libération de Khalifa Sall’’, maire de Dakar et tête de liste nationale de cette coalition. M. Sall a été investi et élu député alors qu’il se trouve en détention provisoire depuis mars dernier, pour des soupçons de mauvaise gestion.
Sur un tout autre sujet politique, Sud Quotidien affirme que les acteurs politiques sénégalais ’’approuvent’’ la nécessité d’une révision constitutionnelle sur la limitation du mandat du président, à la possibilité pour le président Macky Sall de briguer un troisième mandat.
Mais dans les colonnes du quotidien national Le Soleil, El Hadj Hamidou Kassé, coordonnateur du pôle communication de la Présidence de la République, assure que le débat sur le mandat présidentiel ’’est clos’’, jugeant la polémique y afférant ’’absurde parce qu’infondée".
Le journal rappelle la sortie ce week-end du constitutionnaliste Babacar Guèye, selon qui "le président Macky Sall, faute de dispositions transitoires expressément spécifiées dans la Constitution révisée et approuvée lors du référendum du 22 mars 2016, peut briguer un troisième mandat, s’il est réélu en 2019’’.
’’Le débat qu’il pose est sans objet, je suis heureux de l’entendre dire que le second mandat est acquis’’, renchérit, dans les colonnes de Vox Populi, Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel.