L'adjoint au préfet de Kaffrine, Mamadou Diouf, a invité, lundi, les collectivités locales dudit département, à remettre à temps les fournitures scolaires aux élèves afin d'aider «psychologiquement» leurs parents.
«Nous demandons aux différentes collectivités locales, à l'avenir, de prendre les dispositions idoines, pour que les fournitures parviennent aux directeurs d'école à temps et que ces derniers puissent les distribuer aux ayants droit», a-t-il lancé.
Il s'exprimait au terme d'une tournée dans huit établissements de la commune de Kaffrine, en présence de l'IEF de Kaffrine, Doudou Fofana, du coordonateur régional de la COSYDEP, Abdoul Aziz Seck, et des élus locaux.
«Quand on met en place un conseil départemental ou un conseil municipal, c'est dans le cadre de la solidarité. Et cette solidarité, nous devons la sentir tout au long du développement de l'école sénégalaise», a-t-il dit.
Selon l'IEF de Kaffrine, Doudou Fofana, certains élèves ont effectué la rentrée des classes sans fournitures scolaires. Pourtant, au niveau des comités locaux de développement (CLD) et des comités départementaux de développement (CDD), a-t-il regretté, les collectivités locales avaient pris l'engagement de mettre des fournitures scolaires à la disposition des établissements scolaires.
Concernant les établissements visités, M. Fofana a déploré le fait qu'il n'y ait pas encore la dotation des collectivités locales.
«Toutes les communes ont déjà octroyé des fournitures à leurs élèves, sauf la commune de Kaffrine. Nous appelons le maire de la commune de Kaffrine, à penser à donner les fournitures à temps pour aider les parents d'élèves», a pour sa part déclaré la présidente de l'association des parents d'élèves, Nana Kane Bâ.
L'inspecteur de l'éducation et de la formation de Kaffrine, Doudou Fofana, a par ailleurs appelé les enseignants à ne pas trop exiger des familles des fournitures scolaires, et à penser à la bourse des parents.
«Nous demandons aux enseignants de penser à la bourse des familles et de ne pas trop exiger de fournitures aux familles [...]», a-t-il indiqué.
«S'il y a une liste de 10 à 15 cahiers à acheter par enfant, la charge est lourde. Donc, il y a des éléments qu'il faut condenser», a-t-il justifié.
Selon lui, si le parent, sur le plan psychologique, est suffisamment armé pour affronter la rentrée scolaire, il pourra à l'aise envoyer ses enfants à l'école. En revanche, s'il pense aux charges qui l'attendent, ça peut être un blocage. «Encore une fois, il faudra penser à la bourse des parents», a insisté l'inspecteur de l'éducation et de la formation de Kaffrine.