La victoire des Lions du football contre le Cap-Vert, en éliminatoires du Mondial 2018, partage avec la rentrée scolaire 2017-2018, la Une des quotidiens parvenus lundi à l’APS.
A la faveur de leur victoire (0-2) acquise samedi sur le Cap-Vert à Praia, dans le cadre de la 5e journée du dernier tour des éliminatoires du Mondial 2012, les Lions ont presque obtenu leur ticket pour la Russie, notent les quotidiens.
"Scénario parfait", résume Enquête. "Dix minutes pour faire basculer un match. Dix minutes pour atteindre presque l’objectif", écrit Libération en allusion aux deux buts sénégalais marqués dans les dernières minutes de la rencontre.
"Les Lions ont encore un stock de 180 minutes – les deux rencontres contre l’Afrique du Sud prévues les 10 et 14 novembre prochains – pour grappiller deux points et jouer une deuxième coupe du monde après 2002", écrit le même journal.
"La précieuse victoire acquise samedi, à Praia, face au Cap-Vert, conjuguée à la surprenante défaire du Burkina Faso, quelques heures plutôt, en Afrique du Sud, a placé le Sénégal sur orbite’’, explique L’Observateur.
"C’est fait ou presque. Oui, ils y seront ! Il faudrait un séisme impossible à mesurer sur l’échelle de Richter pour empêcher les Sénégalais de vivre la joie d’une deuxième qualification à une coupe du monde de football", ajoute cette dernière publication.
C’est dire que l’équipe nationale du Sénégal a fait "un grand pas vers Russie 2018", note L’As. "Les Lions aux portes de la Russie", fait également observer Vox Populi, à l’image de la plupart des autres quotidiens qui reviennent sur les différents scénarii pour une qualification des Lions au prochain Mondial.
"Avec 8 points, 2 matchs à jouer et 2 points d’avance sur ses poursuivants directs, le Sénégal a son destin en main et pourrait se qualifier à Russie 2018 en cas de victoire sur l’Afrique du Sud, voire même de match nul le 10 novembre prochain lors de la 2e journée à rejouer", écrit Stades.
"Les Lions à deux points de Russie 2018" (Le Soleil) ou "Les Lions à un point d’un second mondial" (Walfquotidien). Les quotidiens se perdent dans leurs calculs, tellement enthousiasmés par la perspective d’une qualification pour le prochain Mondial.
L’actualité liée au football est en exergue certes dans les quotidiens mais pas au point toutefois d’occulter la rentrée scolaire 2017-2018, prévue ce lundi, une semaine après la rentrée des enseignants.
"Ubi tey, jang tey fait recettes", affiche le quotidien Enquête, en référence au slogan adopté depuis quelques années par les autorités de l’éducation, suivant lequel les cours devraient effectivement démarrer au premier jour de la rentrée scolaire.
"A quelques exceptions, les établissements scolaires sont dans les dispositions d’ouvrir leurs portes aux élèves pour le démarrage des cours, aujourd’hui. C’est ce qu’ont affirmé les responsables d’écoles et inspecteurs", rapporte Enquête.
"Le concept +Ubi Tey, Jang tey+ fait, donc, son bonhomme de chemin du côté de l’Etat. Reste à voir si les parents ont pris les mêmes mesures pour que leurs enfants se présentent en classe à 8 h pile", ajoute le quotidien.
De toutes les manières, Sud Quotidien semble contraint au pessimisme, qui titre comme suit : "Prémisses d’une année sous...hypothèque". Le journal estime que cette rentrée scolaire "se fera aussi avec son lot de facteurs risquant de compromettre la qualité des enseignements".
"Et parmi ces facteurs, le premier d’une année scolaire se présentant sous un horizon nuageux est le respect du quantum horaire qui risque de connaître un grand coup de massue, avec les éventuelles perturbations annoncées par les syndicats d’enseignants", écrit Sud Quotidien.
Outre les préavis de grève fusant "de partout", il y a aussi "les abris provisoires, les classes à double flux (CDF) ou classes multigrades (CMG), voies incontournables pour l’accès à l’éducation universelle devant la rareté des ressources (...)", note le journal.
Sans compter d’autres difficultés liées aux conditions d’existence des enseignants, un point évoqué par le secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen et du secondaire (CUSEMS), Abdoulaye Ndoye, à la Une de Vox Populi.
"Le taux de décès est élevé chez les enseignants", alerte-t-il. "Il y a une étude à faire. Cela est dû au stress et aux mauvaises conditions de travail. il y a un déficit d’enseignants. L’Etat ne recrute plus", dit le syndicaliste.