La famille de Diallo ‘Pitch’ est dans la tourmente. Son verger d’une superficie de 100 ha, qui se trouve à Bambilor, est l’objet d’une surexploitation par un entrepreneur qu’elle a traîné en justice.
A sa mort, il y a de cela plusieurs années, le célèbre Diallo ‘Pitch’ a légué à sa famille un verger d’une superficie de 100 ha. Il y a de cela quelques années, ses héritiers ont décidé de signer un protocole d’accord pour l’exploitation d’une carrière de sable dans ce périmètre, en attendant d’en faire un usage agricole ou d’habitation. Dernièrement, la famille Diallo a voulu faire le remblai des zones excavées, pour exploiter le terrain. Mais au mois de juin, explique Alassane Diallo, ils ont été informés que le terrain a fait l’objet d’une exploitation à outrance à telle enseigne qu’il ne peut plus servir de lieu d’habitation, encore moins pour une exploitation agricole.
Ainsi, le 3e fils de Diallo ‘’Pitch’’ est allé se plaindre auprès du président du Tribunal de Pikine, qui lui a demandé de faire une demande écrite. ‘’J’ai écrit dans la lettre que l’entrepreneur, fort d’une convention pour l’exploitation de carrière de sable, est sorti des limites du terrain objet de l’indivision pour procéder à une extraction sauvage du sable dans mon propre périmètre, après avoir saccagé le périmètre agricole familial. Tout cela s’est fait en violation de la convention signée’’, a indiqué hier M. Diallo, lors d’une rencontre avec des journalistes à Mbao. Le plaignant renseigne avoir adjoint à sa plainte les conclusions de l’huissier qu’il avait dépêché sur les lieux.
Après s’être plaint au procureur, une rencontre a eu lieu avec l’entrepreneur qui a nié avoir creusé le terrain. Poursuivant ses investigations, M. Diallo a appris que cette exploitation à outrance est la conséquence d’un autre contrat ficelé entre l’entrepreneur et quatre autres membres de la famille, sans l’aval des trente-sept autres. ‘’Nous sommes quarante et un héritiers. Quatre ont décidé de se liguer avec l’entrepreneur pour continuer cette exploitation qui a débuté en juin. Plus de 800 camions exploitent le sable par jour, sans que l’on puisse savoir où va l’argent. Nos estimations font état de pertes de 600 000 F par jour. Je ne peux rien faire contre mes frères, mais j’ai traîné l’entrepreneur en justice, car rien n’a pu se faire sans lui dans cette affaire. Il est complice et responsable des personnes qui creusent le terrain’’, a dit M. Diallo.
‘’Le terrain ne peut plus être utilisé pour habitation encore moins pour l’agriculture’’, se désole l’héritier prêt à se battre pour obtenir gain de cause.