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Mortalité maternelle et infantile : la France veut sauver 4,8 millions vies au Sénégal
Publié le vendredi 28 mars 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


La
© Autre presse par DR
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck


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Le Fonds Muskoka du ministère français des Affaires étrangères cible une population de 4,8 millions constituée d’enfants et de femmes, au Sénégal, pour faire reculer la mortalité infantile, maternelle et néonatale.

Cet objectif est défini par ce fonds, dans un document de presse remis aux journalistes lors d’une conférence de presse de ses responsables, jeudi à Dakar.

Le Fonds Muskoka déclare que 30 mille enfants âgés de moins de cinq ans meurent chaque année, au Sénégal.

Sa cible est constituée de trois millions de femmes en âge de procréer et de 1,8 million d’enfants âgés de moins de cinq ans.

Au Sénégal, le taux de mortalité maternelle est estimé à 392 décès pour 100 mille naissances vivantes, selon les responsables du fonds.

Le document signale que ''la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile est plus lente en Afrique de l’Ouest et du Centre que partout ailleurs''.

''Trop de mamans et d’enfants meurent [en Afrique de l’Ouest et du Centre] de causes évitables'', indique le texte.

Ces deux parties du continent concentrent moins de 6% de la population mondiale et subissent 33% du fardeau mondial de décès maternels, dont le nombre annuel est estimé à 287 mille.

L’Ouest et le Centre du continent représentent 30% du fardeau mondial de la mortalité infanto-juvénile, selon le Fonds Muskoka.

En ce qui concerne la mortalité maternelle, l’Afrique de l’Ouest et du Centre enregistre encore des chiffres ''inacceptables'', avec plus de 700 décès pour 100 mille naissances. ''Le taux de mortalité maternelle pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre reste le plus important du monde et s’établit actuellement à 570 décès pour 100 mille, alors qu’il est de 220 décès pour 100 mille en Asie du Sud.''

Le document signale que durant ces 20 dernières années, le taux de mortalité infantile, bien que toujours élevé, a reculé de 39% en Afrique de l’Ouest et du Centre, ''une réduction notable mais trop lente''.

Selon le directeur régional adjoint d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Maxime Houinato, les violences faites aux femmes sont en partie la cause de la mortalité maternelle et infantile.

''Il s’est avéré que 25 à 30% de femmes enceintes se plaignent de violences faites sur elles, dans la vie en communauté ou dans les centres de santé. Et ces violences font que ces femmes n’arrivent pas à fréquenter les maternités, ni suivre leurs consultations comme il se doit'', a dit M. Houinato.

''Nous avons déroulé des campagnes dans les établissements de santé pour changer le comportement de la sage-femme et parfaire sa formation'', a-t-il ajouté.

Dans un communiqué parvenu jeudi à l'APS, le Fonds Muskoka déclare qu'il mène la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile au Bénin, au Burkina, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, en République démocratique du Congo, au Sénégal, au Tchad, au Togo et en Haïti.

Pour y arriver, le fonds collabore avec quatre agences des Nations unies : l’Organisation mondiale de la santé, l’Unicef, le Fonds des Nations Unies pour la population, et ONU Femmes - l'entité chargée d’assurer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

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