Le directeur régional du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) pour la région Afrique de l’Ouest et du Centre, Mabingue Ngom, a indiqué, jeudi, à Bruxelles, que "sans une meilleure Afrique, il ne peut y avoir de meilleur monde’’.
Le dividende démographique est selon lui une chance pour le continent de "sortir de la mauvaise passe dans laquelle elle se trouve’’.
‘’Ce n’est pas de la philanthropie, nous n’avons pas le choix et nous n’avons pas le droit de faire marche arrière dans la mise en œuvre de la feuille de route de l’Union africaine (UA) sur le dividende démographique qui est une chance pour sortir l’Afrique de cette mauvaise passe’’, a-t-il notamment dit.
Il s’exprimait ainsi à l’ouverture d’une session satellite sur le thème ‘’Investir dans la jeunesse pour tirer pleinement profit du dividende démographique : Progrès & Perspectives’’, tenue en marge des travaux de "Rebranding Africa Forum 2017’’, prévu vendredi.
Les chefs d’Etats et de gouvernement africains se sont engagés à intensifier les investissements en faveur de la jeunesse en tant que principal levier de résilience pour aborder les causes profondes des inégalités, de l’instabilité, de la vulnérabilité et de l’insécurité.
Soucieux d’atteindre les objectifs de développement durable ainsi que l’Agenda 2063, ils ont pris cet engagement à travers une feuille de route continentale.
Ils se sont également engagés à renforcer le dialogue inter-générationnel afin de poser les bases solides d’un investissement efficient et effectif dans la jeunesse. En effet, l’Afrique est, d’après eux, le continent le plus jeune au monde, du fait que plus de la moitié de sa population est âgée de moins de 25 ans.
D’après Mambigué Ngom, l’UNFPA a déployé ces dernières années beaucoup d’efforts, pour engager un dialogue politique à tous les niveaux, sur la question de la capture du dividende démographique, et a mobilisé, pour cela, tous les acteurs de la société en Afrique et dans le monde.
"Nous avons mené plusieurs actions avec les parlementaires africains, mobilisé les chercheurs du Nord et du Sud, les jeunes et nous continuons à les accompagner, mais également travailler avec les religieux’’, a-t-il souligné.
‘’Nous voulons travailler aujourd’hui avec les acteurs de la communication pour boucler cette boucle de mobilisation, pour bénéficier de leur accompagnement dans les prochaines étapes pour des raisons évidentes’’, a-t-il également expliqué.
Selon lui, les journalistes représentent un capital important pour l’amplification, mais aussi pour convaincre sur le fait que la capture du dividende démographique est la voie royale pour sortir l’Afrique de la mauvaise passe dans laquelle elle se trouve.
Il a souligné qu’‘’ils ont, aussi, ce rôle important de s’assurer que les décisions, les engagements qui sont pris et que tout ce qui doit être fait dans la feuille de route de l’Union africaine puissent être réalisés par tous et dans les délais requis’’.
Il a enfin insisté pour demander aux journalistes, qui sont en train de créer un réseau des journalistes africains engagés sur le dividende démographique, d’apporter leur contribution et leur engagement pour un fort plaidoyer pour le passage à l’échelle d’expériences concluantes dans ce domaine.