Après la première séance d’entraînement hier, à Diambars, le coach Aliou Cissé a fait face à la presse. Il est revenu sur le match qui les opposera au Cap-Vert, la performance de ses joueurs, entre autres.
Coach, vous êtes à Saly en vue de la préparation du match contre le Cap-Vert, avec quatorze joueurs. À quand l’arrivée du reste du groupe ?
Le reste du groupe devrait arriver ce soir (la nuit d’hier, ndlr). Aujourd’hui (hier, ndlr), le travail était basé surtout sur la reprise, sur le plan athlétique, un peu de conservation, pour les habituer à cette surface qu’est le synthétique. On n’a pas l'habitude. Grâce à l’Institut Diambars, ça peut nous permettre, pendant trois jours, de pouvoir nous adapter, de bien préparer le match.
Le fait de n’avoir pas convoqué Pape Seydou Ndiaye est-il dû à l’erreur qu’il a commise contre Burkina ?
Non ! On est là pour préparer le match contre le Cap-Vert. C’est l’objectif qu’on s’était donné. On se préoccupe de ce match.
Le retour de Diafra Sakho sera-t-il un apport supplémentaire pour l’équipe ?
Oui, par rapport à ses performances et à ce qu’il est en train de faire depuis son retour de blessure. Il a eu un petit temps de jeu, même s’il n’est pas encore titulaire en club. Il a commencé des matches en club où il a marqué. Il a joué pratiquement plus de deux matches. J’estime que c’était le moment pour lui de revenir en sélection. Il a été longtemps absent de cette équipe parce qu’il a eu pas mal de pépins de santé. Je suis très heureux de le voir revenir.
Le Sénégal a un match à rejouer contre l’Afrique du Sud, comment vous l’appréhendez ?
Je crois qu’on aura le temps de penser au match de l’Afrique du Sud. Le mot d’ordre, c’est se concentrer surtout sur ce match important qui nous attend à Praia. Avant de parler de l’Afrique du Sud, il y a l’étape Praia d’abord qu’il faut bien négocier. Aujourd’hui, notre pensée, notre savoir, notre énergie, nous devons les mettre sur ce match.
Quelle stratégie comptez-vous adopter pour sortir vainqueur de cette rencontre contre le Cap-Vert ?
Je ne vais pas dire la stratégie que je vais mettre en place. Mais une chose est sûre, ce match-là est très important. Il faut y aller avec beaucoup de détermination. On s’attend à un match difficile parce que notre adversaire est dans une bonne dynamique. Ils ont gagné deux matches de suite, ils ont toutes leurs chances comme nous, comme le Burkina-Faso, comme l’Afrique du Sud de pouvoir aller en Russie. De toutes les poules qu’il y a aujourd’hui dans ces éliminatoires-là, je crois que la nôtre est la plus indécise. Il va falloir continuer à cravacher, à se battre jusqu’à la fin.
Quel est l’état d’esprit du groupe ?
L’état d’esprit a toujours été bon dans ce groupe. Nous allons vers des matches décisifs ; l’aspect mental sera primordial, l’aspect psychologique sera super important, l’aspect athlétique aussi. Les garçons ont envie d’aller à cette Coupe du monde. Je vois des joueurs prêts à aller au combat, à réaliser cet exploit-là, d’aller une deuxième fois au Mondial.
Vous avez des absents. Est-ce que vous songez à des remplaçants ?
Non. Il n’y aura pas de remplaçants, on va rester à 24 joueurs.
Kalidou Koulibaly, Diafra Sakho et Mbaye Niang se sont illustrés durant ce week-end end en marquant des buts. Quelle est votre appréciation ?
C’est toujours intéressant que des garçons marquent des buts, surtout des attaquants. Mais ça ne change pas grand-chose. Un attaquant, son rôle c’est d’inscrire des buts. J’ai tendance à dire qu’il n’y a rien de nouveau. On les connaît, on sait que ce sont des garçons qui sont capables de marquer des buts. S’ils sont là, c’est aussi pour nous aider dans ce sens.
Comment avez-vous accueilli la sortie de Joseph Lamptey, qui a regretté d’avoir mal arbitré le match du Sénégal contre l’Afrique du Sud ?
Je n’ai pas lu sa sortie, honnêtement. Je ne peux pas dire grand-chose là-dessus. Je pense que ce qui est fait est fait. Ça appartient au passé. L’instance internationale qu’est la Fifa a décidé de faire rejouer le match. Je n’ai pas d’avis à donner là-dessus.
Le fait de jouer sur une pelouse synthétique n’est-il pas un handicap par rapport surtout au gabarit de vos milieux de terrain ?
Non, on a eu à jouer sur une pelouse synthétique une fois, au Burundi. Je peux dire que ça s’est plutôt bien passé. L’ensemble des joueurs qui sont là n’ont pas l’habitude de ce genre de surface. J’espère que les trois jours que nous passerons à Diambars nous permettront de nous adapter. Pour le Cap-Vert aussi, il y a des joueurs qui n’ont pas l’habitude de cette pelouse. Ce sera à nous de nous adapter le plus vite possible pour pouvoir livrer une bonne performance.
Nous avons constaté une forte présence des forces de l’ordre. Pourquoi la sécurité est-elle aussi renforcée par rapport aux galops précédents ? Vous vous attendez à des échauffourées ?
Non ! Echauffourées, pourquoi ?
Du fait que certains supporters contestent la venue de Mbaye Niang…
Pourquoi vous cherchez des problèmes ? On est en équipe nationale ; on joue pour notre pays. Les garçons sont heureux de venir en sélection nationale. On n’est pas en situation de guerre, nos garçons sont concentrés sur l’essentiel qui est d’aider ce pays à aller le plus loin possible et de se qualifier à la Coupe du monde. Je pense qu’on n’est pas dans le même monde. On ne parle pas le même football. Mbaye Niang, il est là, il est sénégalais. Nous allons l’accueillir dans les meilleures conditions. Je suis étonné de tout ce qui se dit sur Mbaye Niang. Il n’y a pas de débat pour nous, il vient pour jouer au football. Il ne vient pas pour se battre. Le Sénégalais est hospitalier et je suis sûr et certain qu’il sera très bien accueilli.