Le directeur général de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Alioune Fall a souligné l’importance de partager et de diffuser des technologies afin de contribuer à l’augmentation de la productivité agricole dans les filières susceptibles de porter à 6% le taux de croissance agricole dans la sous-région.
M. Fall s’exprimait lundi à Saly-Portudal (Mbour, ouest) lors d’un atelier régional d’information et de partage sur les technologies générées par le CNS (centre national de spécialisation) céréales sèches et cultures associées, pour permettre aux principaux acteurs des chaînes de valeur concernées, aux niveaux national et régional, d’interagir pour favoriser la diffusion desdites technologies.
Cette rencontre de deux jours (2-3 octobre) permet d’identifier des contraintes régionales, en termes de diffusion et de génération de technologies et de définir des thématiques de recherche en support à des projets régionaux, a indiqué le DG de l’ISRA.
Il a précisé que ces actions recoupent les objectifs du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP), initié par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec l’appui de la Banque mondiale.
"Il y a une vingtaine de technologies à présenter, à discuter et à diffuser au niveau de la sous-région, avec leurs spécificités. Chaque technologie a ses propres exigences et c’est là où nous pêchons, parce que souvent, on donne une technologie, on la met dans un processus d’appropriation et d’adoption, mais si vous ne la mettez pas dans les conditions d’expression, vous la pénalisez", a souligné Alioune Fall.
Il a demandé aux participants à cet atelier de travailler avec leurs ministères respectifs en charge de l’agriculture, pour pouvoir créer les conditions favorables à l’appropriation de ces technologies dans leurs pays.
Pour sa part, la coordonnatrice du PPAAO/WAAPP pour le Sénégal, Mariétou Diawara, a rappelé les objectifs de ce programme sous-régional qui sont entre autres, "d’assurer la sécurité alimentaire, de réduire la pauvreté et de faire en sorte que le secteur agricole puisse contribuer sur les produits intérieurs bruts (PIB) des pays concernés".
"Cet outil que constitue le PPAAO/WAAPP, c’est d’appuyer financièrement l’ISRA pour améliorer sa performance et sa capacité à générer des technologies. Et aujourd’hui, je me réjouie du fait que cet objectif a été atteint. Vu le nombre de technologies et de connaissances générées, les ressources humaines de ces instituts de recherche ont été capacitées en master et doctorat et les centres de recherche équipés pour créer des conditions idéales à une agriculture productive", a-t-elle déclaré.