Des hommes d’affaires indiens envisagent d’implanter, dans la commune de Fimela (Fatick), plusieurs unités industrielles de production de sel d’un coût de 294 milliards de francs FCFA, a appris l’APS, dimanche.
’’[Des] Indiens se sont engagés à démarrer ce projet par la commune de Fimela et progressivement jusqu’à Loul Sessène’’, a confié le maire de la commune, Karim Sène. Il s’adressait à des journalistes lors de la cérémonie officielle des 72 heures de l’Amicale des étudiants et élèves ressortissants des îles du Saloum (AEERIS).
’’C’est un projet d’envergure qui peut générer jusqu’à 800 emplois directs et une capacité de production estimée à 2 millions de tonnes par mois’’, a-t-il ajouté. Il a indiqué que les investisseurs indiens sont déjà venus faire l’étude d’impact du projet et visiter le site d’implantation affecté par le conseil municipal de Fimela.
Fruit d’un partenariat entre la commune de Fimela et des industriels indiens, ce projet, qui date de 2010, va démarrer en fin 2018, a précisé Karim Sène.
Il a indiqué qu’ au titre des retombées de ce projet, il y aura la construction d’un pont qui va relier l’île de Mare Lodge au continent dans un soucis de faciliter l’évacuation du sel par des camions de 40 ou 60 tonnes.
’’D’autres dérivés comme le chlore, l’engrais seront également produits par l’unité industrielle de production après extraction du sel. Donc, tout cela pourrait être bénéfique aux populations locales’’, a-t-il estimé.
M. Sène a en outre annoncé qu’ une mission composée du sous-péfet de l’arrondissement de Fimela, du président de la commission environnement du conseil municipal et de lui-même se rendra prochainement au Nigeria, pour visiter une unité fonctionnelle installée dans ce pays par les partenaires indiens.
’’Nous allons au Nigeria voir la méthode que ce pays a [adoptée] pour travailler avec ces partenaires’’, a-t-il expliqué. Il a souligné que son souhait, c’est d’éviter l’exode rural.
’’Nous voulons que nos populations qui sont à Dakar reviennent au bercail pour travailler la terre, nous avons des terres pour cela’’, a-t-il lancé.